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Pourquoi Donald Trump reçoit-il le nouveau président syrien Ahmed al-Charaa à la Maison-Blanche ?

Donald Trump reçoit Ahmed al-Charaa, ce lundi 10 novembre, à la Maison-Blanche, une consécration pour l'ancien jihadiste qui, en moins d'un an au pouvoir, a sorti son pays de l'isolement.

Le président syrien par intérim, Ahmed Al-Charaa

Crédit : Ozan KOSE / AFP

Ahmed al-Charaa à la Maison Blanche : pourquoi donner une stature internationale à un ancien chef d'une faction islamiste ?

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Bénédicte Tassart - édité par Juliette Vignaud

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En matière de diplomatie, les choses vont parfois très vite. Vendredi dernier, les États-Unis retiraient le nouveau président syrien, Ahmed al-Charaa, de la liste noire des terroristes. Et ce lundi 10 novembre, il sera reçu par Donald Trump à la Maison-Blanche. C'est une première pour un chef d'État syrien depuis l'indépendance du pays en 1946 et une consécration pour l'ancien jihadiste qui, en moins d'un an au pouvoir, a sorti son pays de l'isolement

Cette rencontre historique peut s'expliquer par sens politique, par pragmatisme et par intérêt. Il y a tant à négocier, à tel point qu'on a vu dernièrement Ahmed al-Charaa jouer au basket avec le chef des forces américaines au Moyen-Orient, à la tribune de l'ONU en septembre. "L'État syrien reprend la place qui lui revient parmi les nations du monde", clamait-il alors. 

La semaine dernière, le président syrien était au Brésil pour la COP 30, où il s'est entretenu avec le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président Emmanuel Macron. Oui, on est encore étonné du retournement de celui qu'il y a 20 ans, croupissait dans une prison américaine en Irak. Abandon du jihadisme en 2016, prise du pouvoir à Damas il y a un an, c'est l'une des transformations politiques les plus spectaculaires de l'histoire récente au Moyen-Orient, se félicitait récemment le général américain à la retraite Petraeus. 

Liens avec Israël

Cette visite à la Maison-Blanche sera l'occasion d'aborder l'entrée de la Syrie dans la coalition internationale anti-jihadiste. Une signature importante pour la France notamment, alors que les attentats du 13 novembre ont été fomentés en Syrie. Ahmed al-Charaa doit aussi promettre de garantir la sécurité des minorités (les Kurdes et les Druzes) qui sont encore ciblées.

Et surtout, en ligne de mire, la paix avec Israël, en guerre avec la Syrie depuis 1948. Mais Washington pousse Damas à reconnaître Israël. En mai déjà, le dirigeant américain a pressé son homologue syrien de rejoindre les accords d'Abraham, qui ont vu plusieurs pays arabes reconnaître Israël en 2020. 

Les deux dirigeants devraient donc évoquer les négociations entamées par les autorités syriennes avec Israël pour un accord de sécurité en vertu duquel l'Etat hébreu se retirerait des zones du sud du pays occupées après la chute de Bachar al-Assad. Des zones où les Américains projettent de s'installer pour surveiller le cessez-le-feu. 

C'est Mohamed Ben Salman, le dirigeant d'Arabie Saoudite, qui pousse Donald Trump à tendre la main en lui faisant miroiter des tonnes de contrats. Il faudra dépenser 200 milliards d'euros pour reconstruire le pays, estime la Banque mondiale. Oui, il y a aussi de l'argent à se faire en Syrie.

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