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Le président syrien par intérim, Ahmed Al-Charaa
Crédit : Ozan KOSE / AFP
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C'est une visite qui fait couler beaucoup d'encre. Le président du gouvernement provisoire de Syrie, Ahmed Al-Charaa est attendu mercredi après-midi à l'Élysée pour s'entretenir avec le président de la République. C'est la première visite officielle d'Ahmed Al-Charaa en Europe depuis la chute du régime de Bachar El-Assad en décembre 2024.
L'Élysée a indiqué que cette rencontre "s’inscrit dans la continuité de l’engagement historique de la France pour les Syriennes et les Syriens qui aspirent à la paix et à la démocratie". Emmanuel Macron devrait à cette occasion redire "le soutien de la France à la construction d’une nouvelle Syrie, une Syrie libre, stable, souveraine et respectueuse de toutes les composantes de la société syrienne", tout en rappelant "ses exigences vis-à-vis du gouvernement syrien, au premier rang desquelles la stabilisation de la région et notamment du Liban, ainsi que la lutte contre le terrorisme".
Dès le début du mois de février, le président français a souhaité rencontrer le dirigeant syrien. Malgré la volonté de ce dernier de "préserver l'unité nationale, la paix civile autant que possible", y compris avec les minorités, son régime a été éclaboussé par le massacre de 1.700 Alaouites au mois de mars, dans la région de Lattaquié.
Des violences qui ont quelque peu freiné l'Élysée, qui a conditionné son invitation à la formation d'un gouvernement représentant "toutes les composantes de la société civile" en Syrie. Malgré les précautions du président de la République, cette visite est loin de plaire à tous. Invité sur RTL, mercredi matin, Éric Ciotti s'est dit "choqué" et a déploré la "scénarisation" de cette rencontre. "Ce caractère solennel à l'Élysée me choque et cette visite pour moi est quelque part une tâche pour la France", a-t-il affirmé.
Marine Le Pen a également réagi sur le réseau social X : "Recevoir un djihadiste passé par Daesh et Al-Qaïda, autoproclamé président de la Syrie, alors même que les milices islamistes qui ont semé la mort parmi nos compatriotes au cours d’attentats sanglants, massacrent les minorités, relève de la provocation et de l’irresponsabilité", a-t-elle écrit.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a défendu la venue d'Ahmed Al-Charaa, déclarant que "ne pas engager ce dialogue avec ces autorités de transition (...) ce serait être irresponsable vis-à-vis des Français". "Surtout, ce serait tapis rouge pour Daesh", a-t-il ajouté sur RTL, lundi 5 mai. La France cherche ainsi à retrouver une place de choix parmi les interlocuteurs du régime syrien et pour protéger ses intérêts et étendre son influence dans la région.
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