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Des agriculteurs étaient mobilisés samedi 27 décembre à Auch
Crédit : AFP
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La colère des agriculteurs est toujours à vif après Noël. Même si le barrage emblématique de Cestas en Gironde a été levé ce vendredi 26 décembre, des blocages persistent dans plusieurs départements, dont le Gers. Opposés à l'abattage systématique des bêtes atteintes par la dermatose nodulaire, les agriculteurs de la Coordination rurale bloquaient encore une route départementale située à l'entrée d'Auch ce week-end.
Ce samedi 27 décembre 2025, une trentaine d’agriculteurs manifestaient à l’aide de cinq engins agricoles. Alors qu'un épandeur était en train de déverser du fumier sur la façade du journal La Dépêche du Midi, des CRS sont intervenus pour demander au conducteur de stopper l’engin afin de laisser passer un véhicule de secours. "Jusque-là, rien d'anormal", reconnaît la Coordination rurale dans un communiqué publié ce dimanche 28 décembre.
L'agriculteur, dont le tracteur obstruait le passage, se repositionne alors, selon le syndicat. Pendant l'action, il s'est retrouvé "mis en joue par trois policiers et CRS, armes de poing sorties".
Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux permet en effet de voir au moins deux policiers lever leurs armes de poing et braquer le conducteur du tracteur pendant plusieurs secondes, avant de ranger leur revolver dans leur étui. On entend dans la vidéo : "arrêtez le moteur", "tu arrêtes le moteur et tu descends calmement". Ce que fait l’agriculteur, avant d’être interpellé vers 23h. L'agriculteur a ensuite été placé en garde à vue puis relâché dans la nuit, vers 4h du matin.
Une "scène lunaire", juge la Coordination rurale dans son communiqué, qui annonce vouloir saisir l’IGPN et le procureur de la République. "Ces trois armes de poing auraient pu coûter la vie à notre agriculteur si la situation avait dégénéré (…) Nous n'avons jamais connu cela dans l'agriculture française."
Notons que les versions divergent. Selon les forces de l’ordre, le tracteur a plutôt commencé à avancer vers eux, peut-on lire dans un communiqué du Préfet du Gers. Il y aurait déjà eu plusieurs sommations. La manœuvre de l'agriculteur aurait obligé les policiers à faire alors une nouvelle sommation, avec sortie d'armes "dans le cadre légal" cette fois-ci. C’est comme ça que l’a présenté le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, dans un tweet.
À l'approche des festivités du Nouvel An, les blocages continuent dans le sud-ouest : les protestataires comptent notamment maintenir le blocage sur plusieurs points de l'A75 en Lozère ou sur l'A64 à Carbonne (Haute-Garonne).
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