Syrie - Plus de 1.100 morts, 130.000 déplacés, besoins de première nécessité : l'horreur après les combats

Le combat opposant la minorité druze aux bédouins et aux forces gouvernementales sunnites a fait de nombreux dégâts en Syrie. Après 7 jours d'affrontement, plus de 1.100 personnes ont été retrouvées mortes. Un premier convoi humanitaire est entré dans la ville. Depuis plusieurs jours, Soueïda est privée d'eau, d'électricité et de produits de première nécessité. Après le cessez-le-feu, les habitants ont fait l'état des lieux. 

Spontanément, des dizaines et des dizaines de personnes descendent dans la rue pour fêter l'arrêt des combats. Au milieu des carcasses de voitures incendiées, des bâtiments éventrés, très vite, la fête laisse place à l'horreur. Les habitants des villages voisins arrivent à Soueïda et racontent ce qu'ils ont vu. 

Un homme de 66 ans raconte que son village a été brûlé et pillé et que certains habitants ont été exécutés. "Cette situation est insupportable pour n'importe quel être humain" dit-il au micro de RTL. 

Une semaine d'atrocité

Tous réunis sur une petite place du village, les habitants témoignent d'une semaine épouvantable. Certains ont recueilli " des preuves, des photos, des exécutions, des massacres, des corps égorgés". D'après le témoignage du sexagénaire, "ils n'ont rien laissé". Très inquiet pour sa famille, il a déclaré que "nos enfants ont faim, ils ont besoin de lait, de nourriture, de tout".   

Ces dernières heures, l'aide humanitaire convoyée par le gouvernement syrien arrive au compte-gouttes et de façon insuffisante. Un ingénieur de la ville de l'ouest lance un appel. "S'il vous plaît, une aide d'urgence est nécessaire. L'hôpital de la ville est dans un état critique, il n'y a aucun service public fonctionnel, nous appelons la Croix-Rouge et les Nations Unies à nous aider" implore-t-il. En plus des milliers de morts, cette guerre confessionnelle a provoqué l'exode de plus de 130.000 personnes, en moins d'une semaine.