COP 30 au Brésil : le climat sera-t-il à l'optimisme ?

La prochaine COP 30, la conférence des nations unies sur les changements climatiques, démarrera le 10 novembre. Elle se déroulera au Brésil, à Bélem, ville située dans le nord du pays, carrefour industriel qui compte 1.500.000 habitants, aux portes de l’Amazonie. Tout un symbole, alors que la forêt amazonienne rien qu’au Brésil a perdu une surface équivalente à l’Espagne en 40 ans : près de 50 millions d’hectares détruits, en raison de l'agriculture intensive. Près de 200 pays y seront représentés, afin de déterminer de nouveaux objectifs sur le plan climatique.

Les polémiques viennent ternir la rencontre. Le Brésil est accusé d’hypocrisie par plusieurs ONG : le gouvernement vient d’autoriser l’augmentation du nombre de forages pétroliers. Ensuite, cela parait plus anecdotiques mais certains États se plaignent des prix exorbitants des hôtels. 50.000 dollars, 43 000 euros pour les 11 nuits durant la conférence ; c’est 10 fois le tarif des précédentes COP. Certaines délégations n’ont toujours pas trouvé de point de chute.

Et pour cette 30e édition, l'heure n'est pas à l'optimisme. De l’aveu même du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres dans une interview au journal The Guardian : “Reconnaissons notre échec” a-t-il déclaré. Ce sont les accords de Paris qui sont en cause ici. 195 pays signataires s’engageaient à tout faire pour ne pas dépasser la barre du degré et demi de réchauffement à l’horizon 2035. L’ONU et les scientifiques du GIEC considèrent que c’est mission impossible. Il faudrait aller 6 fois plus vite. Et le président de cette COP 30 André Corrêa do Lago est catégorique : "il faut définir d’autres trajectoires".