L'Océanie est peuplée d'espèces invasives, nuisibles pour l'équilibre de la biodiversité, importées par les colons occidentaux. C'est le cas du lapin, du chat, du renard ou encore du dromadaire en Australie. Leurs voisins néo-zélandais ont de leur côté déclaré la guerre au hérisson, un mammifère particulièrement vorace.
Le pays s'est fixé pour objectif de venir à bout de l'espèce en un an, dans les 2.300 hectares du bassin de Mackensie, au centre de l’île du Sud. Selon le site néo-zélandais Stuff, relayé par Courrier International, ce programme d'éradication doit débuter au mois de juillet et pourrait se développer ailleurs dans le pays.
Au nord, la municipalité d'Auckland a inscrit le hérisson à la liste des espèces nuisibles, au même titre que l'opossum ou le rat. "Ils sont de fait des prédateurs extrêmement destructeurs et des nuisibles dont nous devons absolument nous débarrasser", affirme Tim Lovegrove, chercheur rattaché au conseil municipal, auprès de la chaîne TVNZ.
À l'origine, la Nouvelle-Zélande ne dénombrait aucun mammifère, à l'exception de quelques chauves-souris. Ainsi, "sa population d’oiseaux s’est adaptée à cet état de fait, certains, comme le kiwi, ne volant pas ou nichant à même le sol", décrit le Guardian. Ce constat suffit à expliquer le carnage qu'ont réalisé les différentes espèces importées par les colons, dont le hérisson.
La boule de piques, en plus de s'attaquer à d'autres espèces qui ne sont pas prédisposées à se défendre face à lui, peut aussi voler la nourriture des autres animaux. C'est le cas pour le kiwi, cet oiseau symbolique de la Nouvelle-Zélande, à qui le hérisson dérobe les insectes et n'hésite pas à s'en prendre également à ses œufs.