New York : un homme inculpé pour avoir placé des explosifs sur des toits et dans le métro

La ville de New York est en état de choc. Un homme de 55 ans a été inculpé le mardi 22 juillet pour avoir placé au moins sept engins explosifs improvisés dans divers endroits de la ville, y compris sur les voies de métro du pont de Williamsburg et sur les toits d'immeubles résidentiels à Manhattan.

Michael Gann, habitant d'Inwood, a acheté en ligne des précurseurs chimiques qu'il a ensuite combinés pour créer des engins explosifs. Selon l'acte d'accusation rendu public par le Bureau du procureur des États-Unis pour le district sud de l'État de New York, il a fabriqué sept dispositifs explosifs artisanaux.

Les autorités fédérales l'accusent d'avoir, à la fin du mois de mai, lancé trois de ces engins depuis le pont de Williamsburg, qui relie Manhattan à Brooklyn. L'un d'eux aurait atterri sur les voies du métro, tandis que les deux autres seraient tombés dans l'East River.

600 fois la limite légale

Arrêté le 5 juin, Gann est accusé de tentative de destruction de biens au moyen d'explosifs, de transport de matières explosives et de possession illégale d'engins de destruction. L'un des engins déposés sur le toit d'un immeuble du quartier de SoHo "contenait environ 30 grammes de poudre explosive, soit environ 600 fois la limite légale pour les feux d'artifice grand public".

"Qui veut que je sorte pour jouer comme s'il n'y avait pas de lendemain?"

Les autorités n'ont pas communiqué sur ses possibles motivations, mais dans un message posté fin mars sur X, en plein contexte de tensions liées aux manifestations anti-migrants à New York, Michael Gann s'adressait au président américain pour déplorer l'absence de mur à la frontière. Il suggérait, de façon alarmante, l'idée de bombarder la ville face à ce qu'il décrivait comme une arrivée incessante de migrants.

Avant son arrestation, il a effectué de nombreuses recherches sur Internet concernant les explosifs et les armes à feu. "Qui veut que je sorte pour jouer comme s'il n'y avait pas de lendemain ?", a-t-il écrit sur son compte Instagram quelques heures avant d'être interpellé à SoHo avec un engin explosif sur lui, selon l'acte d'accusation. 

S'il est reconnu coupable des trois chefs d'accusation retenus contre lui, M. Gann encourt une peine maximale de 40 ans d'emprisonnement.