Ce jeudi 7 janvier, un hommage national sera rendu aux Invalides pour les deux derniers soldats français tués au Mali samedi 2 janvier. Un hommage parasité par une polémique : l'armée française serait-elle à l'origine de la mort de civils dimanche ?
Des frappes ont visé ce jour-là deux villages situés dans le centre du pays. Paris affirme avoir éliminé des terroristes. L'état-major des armées françaises parle du bombardement d'un groupe jihadiste par un avion de chasse. Mais à la même heure, les habitants du village de Bounti, dans le centre du Mali, décrivent, eux, un hélicoptère et une frappe sur un groupe de civils réunis pour un mariage. Bilan : 22 morts et selon Hamadoun Dicko, président d'une association de la région, ce ne sont pas des jihadistes qui ont été abattus par la frappe française.
"Cette fois-ci ils ont frappé des personnes que nous connaissons. Moi je suis de la région et je connais certaines victimes. J'ai des amis parmi les victimes et je sais que ce ne sont pas des jihadistes", assure-t-il au micro de RTL. "C'est une erreur monumentale qui s'est produite. La force Barkhane doit admettre tout simplement que c'est une erreur monumentale. Bombarder des civils, on n'a jamais imaginé ça".
La France confirme de son côté que le bombardement vient après un renseignement précis et recoupé et rejette l'hypothèse de la confusion avec une cérémonie de mariage.
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