Les infos de 12h30 - Attaque au couteau et violentes émeutes : que s'est-il passé à Dublin, en Irlande ?

Après des émeutes à Dublin dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 novembre, le gouvernement irlandais dénonce des actes qui "font honte à l'Irlande". La police évoque de son côté des violences inédites depuis des décennies, alors que 34 personnes ont été arrêtées, des véhicules incendiés et des commerces saccagés. Ces émeutes, quasi inédites dans le pays, ont pour point de départ une attaque au couteau qui a fait quatre blessés jeudi après-midi près d'une école, dans le centre de la capitale irlandaise, dont trois enfants et une institutrice. 

Les violences ont éclaté quelques heures plus tard, attisées par des rumeurs propagées notamment par l'extrême droite au sujet de l'origine de l'agresseur présumé. Les motivations du suspect; qui a été arrêté sur place, ne sont pas connues pour le moment mais le motif terroriste a été écarté. RTL vous résume ces émeutes qui choquent l'Irlande. 

Des rumeurs sur l'origine de l'agresseur au couteau

Ces violences ont été déclenchées après des rumeurs propagées sur les réseaux sociaux, dans la foulée de l'attaque au couteau près d'une école. L'homme y était décrit comme un immigré, ou en tout cas comme non-Irlandais. La police a pourtant simplement dit que l'agresseur était âgé d'une cinquantaine d'années et, au vu des premiers éléments de l'enquête, a exclu un motif terroriste.

Des membres de l'extrême droite se sont néanmoins rapidement rassemblés autour du cordon de sécurité entourant les lieux de l'attaque. Mais ils ont réussi à le casser et des émeutes s'en sont suivies. Des bus, des tramways et onze véhicules de police ont été incendiés. Des policiers ont été attaqués et l'un d'eux a même été sérieusement blessé. Treize magasins ont par ailleurs été saccagés, pour la plupart des boutiques d'articles de sport. 

L'extrême droite mise en cause

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Sur les 34 personnes arrêtées dans la nuit, 32 ont déjà comparu devant la justice. Le responsable de la police irlandaise, le commissaire Drew Harris, a précisé que de nombreux suspects ont déjà un casier judiciaire. Ces troubles ont rapidement été imputés à l'extrême droite par les forces de l'ordre. Les émeutiers "affirment défendre les ressortissants irlandais" et "mettent en danger" les "plus innocents et vulnérables", a fustigé vendredi matin le Premier ministre irlandais Leo Varadkar. 

La police a également déploré que son travail d'enquête a été empêché par les personnes qui ont cassé le cordon de sécurité autour de l'école, puis des émeutes qui ont suivi. La zone reste particulièrement quadrillée vendredi, avec une présence policière renforcée. Parmi les quatre victimes de l'attaque, une petite fille et l'institutrice restent hospitalisées dans un état grave. La police a dit redouter de nouvelles violences dans les prochains jours. 

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