L'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est entré en vigueur vendredi 24 novembre au matin. Treize otages, retenus par le groupe islamiste palestinien depuis l'attaque du 7 octobre dernier, vont être libérés dans l'après-midi. RTL a passé les dernières heures avant ces premières libérations avec des familles d'enfants retenus en otages. Toutes sont dans une attente fébrile depuis plusieurs nuits. Plusieurs d'entre elles dorment sous une tente, devant le ministère de la Défense à Tel-Aviv, où un groupe électrogène permet de recharger les téléphones pour suivre les chaînes d'informations.
Les yeux sont tous rivés sur l'avancée de ce cessez-le-feu en direct. Tagit est la tante d'une fille de 15 ans, retenue en otage et qui a perdu ses deux parents. "Je dors ici, on a juste une grande tente avec des matelas et on a amené nos vêtements. On se soutient les uns les autres", témoigne-t-elle.
Il y a quelques heures, Tagit a appris que sa nièce ne faisait pas partie des 13 premiers libérés. Mais un espoir subsiste pour la deuxième vague de libération et elle imagine ces dernières heures leurs futures retrouvailles. "Je commence à imaginer ce moment et je deviens un peu pressée. Je pense que je vais être choquée, je vais devoir me retenir de lui faire trop de câlins. Il faut les laisser respirer lorsqu'ils vont arriver. Aujourd'hui je sais qu'il y a une petite lumière au bout du tunnel", assure-t-elle.
"Toutes les familles le méritent"
Tagit, la tante d'une fille de 15 ans retenue en otage
Vendredi matin, Tagit va surtout surveiller le cessez-le-feu, en direct, car ces minutes où les armes vont se taire seront cruciales. La trêve doit en effet fonctionner pour que les otages soient libérés. Pour ces familles, cette attente représente une forme de torture psychologique. Elles estiment que libérer par petits groupes ajoute du cynisme et oblige à hiérarchiser qui peut sortir en premier, et qui ne le peut pas. Certaines familles voient ainsi leurs espoirs s'éloigner. "Les enfants doivent rentrer, les personnes âgées doivent rentrer, mais aussi les adultes d'âge moyen. Toutes les familles le méritent", souffle Tagit, qui aurait souhaité qu'aucune hiérarchie ne soit faite.
Le Hamas a exigé que ces libérations d'otages se déroulent par jour. Une condition qui déçoit les familles non concernées, notamment pour les otages français. Jocelyne est la grand-mère du petit Eitan, 13 ans et retenu par le groupe islamiste palestinien. Son téléphone n'a cessé de sonner ces dernières heures, ses proches voulant savoir si son petit-fils serait libéré.
"Il n'est pas sur la première liste mais on espère qu'il sera sur la deuxième. Ce n'est pas une guerre psychologique, c'est du cynisme psychologique. C'est dégoûtant de faire ça. S'ils ne sont pas dans le deuxième lot, l'espoir diminue. S'il n'est pas dans la troisième, je vais commencer à me dire qu'il est certainement mort", se désole Jocelyne. Cette incertitude est d'autant plus pesante que les preuves de vie d'otages sont, à ce jour, très peu nombreuses depuis le 7 octobre.
Les familles de ceux qui seront libérés ce vendredi seront prises en charge. Les otages, eux, vont d'abord sortir de Gaza puis l'armée israélienne va les réunir dans un camp situé au sud d'Israël. Il faudra vérifier les identités mais surtout les prendre en charge. Un manuel a été distribué aux militaires qui entreront les premiers en contact avec les otages. "Ils vont d'abord être reçus par l'armée et les soldats ont reçu des consignes pour savoir comment agir avec eux. La plupart sont des enfants, dont beaucoup ont perdu leurs parents", explique Sarah Belkacem, porte-parole du collectif des familles d'otages.
Seuls les adultes seront entendus par les services de sécurité, mais pas les enfants. Puis ils seront tous amenés dans des hôpitaux déjà préparés, où les familles retrouveront les otages dans des pièces sécurisées et isolées du reste des patients.
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