Les États-Unis alertent sur une attaque iranienne "significative" contre Israël

Les États-Unis "partagent la préoccupation" d'Israël à propos d'une attaque imminente venant de l'Iran et des groupes alliés de Téhéran dans la région, a indiqué John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, lundi 12 août. Plusieurs pays européens demandent également à Téhéran d'y "renoncer".

Lors d'un entretien téléphonique avec le chancelier allemand Olaf Scholz, qui demandait à éviter l'escalade, le président iranien, Massoud Pezeskhian, a répondu que son pays avait le "droit de répondre" à toute agression contre lui.

Washington, qui a renforcé sa présence militaire au Moyen-Orient, prévoit selon lui "une série d'attaques conséquentes", pouvant intervenir dès "cette semaine", de la part de l'Iran et de groupes armés alliés tels que le Hezbollah au Liban.

Dans un communiqué commun, publié après un entretien avec Joe Biden lundi, les dirigeants français, allemand, italien et britannique ont appelé l'Iran à "renoncer" à une attaque qui aurait des "conséquences graves" pour la sécurité régionale.

Le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont tous les deux appelé à une désescalade des tensions lors d'entretiens téléphoniques avec le président iranien.

Une précédente attaque lancée en avril

La Maison-Blanche a reconnu que si cette attaque iranienne survenait, "cela pourrait certainement avoir un impact sur les discussions" prévues jeudi 15 août sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, accompagné d'une libération des otages israéliens qui y sont détenus.

L'Iran et ses alliés ont menacé Israël d'une riposte armée après l'assassinat, le 31 juillet à Téhéran, du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, attribué à Israël. La veille, le chef militaire du Hezbollah Fouad Chokr, avait été tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth.

En avril, Téhéran avait déjà lancé une attaque sans précédent de drones et de missiles sur le territoire israélien, en représailles à une frappe contre le consulat iranien à Damas, attribuée à Israël. La tension est aussi très vive au Liban, après des mois d'échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise.

L'armée israélienne poursuit son offensive dans la bande de Gaza, notamment dans des régions où elle fait face à une résurgence du Hamas et de groupes alliés.

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