Le procès du fils de Joe Biden pour fraude fiscale débute en Californie

La saga judiciaire d'Hunter Biden, fils du président des États-Unis, reprend ce jeudi 5 septembre à Los Angeles avec le début de son procès pour fraude fiscale. Cette affaire constitue un nouveau casse-tête pour Joe Biden, qui s'était exprimé sur le sujet lors d'une conférence de presse pendant le sommet du G7 en Italie, le 13 juin 2024, déclarant : "Je ne le gracierai pas".

Hunter Biden, âgé de 54 ans, est accusé d'un chef de fraude fiscale et de deux chefs de fausse déclaration pour ne pas avoir payé 1,4 million de dollars d'impôts au cours des dix dernières années. Il encourt une peine pouvant aller jusqu'à 17 ans de prison dans ce procès qui s'ouvre avec la sélection des jurés ce jeudi. Les débats commenceront dès lundi.

Pour sa défense, ses avocats invoquent une période de désordre personnel marquée par une aggravation de son addiction et par le décès de son frère Beau d'une tumeur au cerveau, justifiant ainsi la négligence dans le paiement des impôts.

Pourquoi Hunter Biden est-il une cible privilégiée pour les républicains ?

Hunter Biden a déjà été condamné cette année pour avoir menti sur son addiction aux drogues lors de l'achat d'une arme, un délit dans l'État du Delaware, bastion de la famille Biden. Sa peine reste à être déterminée.

Hunter Biden affirme avoir cessé toute consommation de drogue depuis 2019. Il a également remboursé les impôts dus, ainsi que les amendes correspondantes, et avait conclu un accord de plaidoyer pour éviter une peine de prison. Cependant, cet accord a échoué à la dernière minute, et selon la presse américaine, il cherche actuellement à en négocier un nouveau. Ancien avocat et homme d'affaires, aujourd'hui artiste peintre, il est devenu une cible de choix pour les républicains, qui tentent de présenter Joe Biden comme le chef d'une famille corrompue.

Au cours des précédentes audiences, les détails sur la vie fastueuse d'Hunter Biden, son couple en déliquescence et son addiction à la cocaïne ont été largement exposés. Toutefois, l'intensité des attaques de l'opposition s'est atténuée après que Joe Biden a renoncé fin juillet à se présenter à l'élection présidentielle de novembre, laissant la place à Kamala Harris.