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Le Dalaï Lama s'excuse après avoir demandé à un enfant de lui "sucer la langue"
La polémique est née après la publication d'une captation vidéo de l'une des audiences publique du chef spirituel tibétain. La rencontre avait eu lieu fin février, en Inde, où il en exil.
Chef spirituel des Tibétains, le Dalaï-Lama multiplie les déplacements loin de sa résidence indienne de Dharamsala
Crédit : SIPA
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Le Dalaï Lama dans la tourmente. Lundi 10 avril, le chef spirituel tibétain s'est exprimé sur les réseaux sociaux pour adresser ses excuses à un petit garçon auquel il avait demandé, lors d'une audience publique, de lui "sucer la langue". La scène, qui s'est déroulée à la fin du mois de février, avait mis en émoi les internautes après la publication d'une vidéo.
"Sa Sainteté souhaite présenter ses excuses au garçon et à sa famille, ainsi qu'à ses nombreux amis à travers le monde, pour la peine que ses paroles ont pu causer", indique un communiqué publié sur le compte Twitter officiel du Dalaï Lama. "Sa Sainteté taquine souvent les personnes qu'elle rencontre de manière innocente et ludique, même en public et devant les caméras. Il regrette cet incident."
La vidéo, devenue virale, montre le Dalaï Lama - aujourd'hui âgé de 87 ans - tirer la langue à un enfant visiblement décontenancé. Et ce, quelques secondes après lui avoir demandé : "peux-tu me sucer la langue". À noter que cette sortie a déclenché, au même moment, des rires au sein de l'assemblée présente.
Pas la première sortie polémique du leader spirituel
La vidéo a été tournée le 28 février, lors d'une audience Dalaï Lama à McLeod Ganj, en banlieue de Dharamsala, dans le nord de l'Inde, où il vit en exil depuis l'échec du soulèvement tibétain de 1951 contre le pouvoir chinois.
Des internautes ont qualifié son attitude de "dégoûtante" et d'"absolument malsaine". Il faut dire, aussi, que le Dalaï Lama n'en est pas à sa première polémique. En 2019, il avait dû présenter ses excuses pour avoir déclaré que si une femme devait lui succéder, il lui faudrait être "séduisante".
Le Dalaï Lama incarne universellement le mouvement pour l'autonomie du Tibet, mais l'aura internationale dont il a bénéficié en recevant le prix Nobel de la paix en 1989 s'est flétrie et le déluge d'invitations que lui adressaient dirigeants, personnalités et stars de toute la planète s'est beaucoup réduit.
Cette baisse d'intérêt s'explique en partie par l'âge du moine qui a dû limiter ses voyages, mais aussi par l'influence économique et politique croissante de la Chine. Pékin l'accuse de vouloir diviser la Chine et le qualifie régulièrement de "loup en robe de moine".
