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La mère du journaliste sportif Christophe Gleizes, Sylvie Godard et Francis Godard, son beau-père.
Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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Arrêté en juin 2025 pour "apologie du terrorisme", en Algérie, le journaliste sportif Christophe Gleizes a été condamné à sept ans de prison lors de son procès en appel, mercredi 3 décembre. Il lui a notamment été reproché d'avoir rencontré le dirigeant d'un club de football kabyle, indépendantiste, dans le cadre d'un reportage.
Au micro de RTL, la mère du journaliste, Sylvie Godard, et le beau-père, Francis Godard, dénoncent une absence de "justification" de la justice algérienne permettant l'accusation d'"apologie du terrorisme". "Je suis vraiment sous le choc. L'annonce du verdict m'a terrassée. Dans tous les scénarios que nous avions envisagés, il y avait la possibilité d'un acquittement ou encore la possibilité d'un sursis avec une peine ferme. Celle-là, on ne l'avait pas envisagée", a déclaré Sylvie Godard.
Et, d'ajouter : "Il y avait des signaux positifs qu'on avait ressentis. D'abord, notre avocat français a eu le visa professionnel pour pouvoir assister au procès et puis on avait surtout les mesures d'apaisement entre la France et l'Algérie. Hélas, on s'est trompé sur tous les tableaux", assure-t-elle. Francis Godard, quant à lui, a précisé avoir été déçu par la justice algérienne : "Notre perspective était de faire confiance à la justice. Elle a montré qu'elle n'avait respecté ni Christophe ni sa famille. Du côté de l'accusation, on n'a rien entendu comme démonstration. Nos avocats ont travaillé et ont contré les arguments de l'accusation un à un en montrant qu'il n'y avait rien qui justifiait l'accusation d'apologie du terrorisme ou de détention de documents pouvant mettre en cause la sécurité de l'État".
La mère du journaliste en a profité pour assurer que Christophe Gleizes s'était montré "optimiste sur l'issue de ce procès" avant le verdict, ressenti comme "coup de massue" : "Il s'est mis une carapace pour pouvoir supporter la prison et l'isolement. Ce qui lui coûte le plus, c'est d'être isolé. C'est très difficile pour lui. [...] Il nous a dit qu'il nous écrivait des poèmes sur un cahier. [...] Il est toujours très digne, il ne s'est pas écroulé [à l'annonce du verdict]".
Et, d'ajouter : "Nous avons demandé exceptionnellement au président [du tribunal] si nous pouvions le serrer dans [les] bras quand il passera. Le président a refusé. J'estime que c'est inhumain". "Les cinq policiers qui l'entouraient de manière extrêmement proche l'ont empêché de nous regarder. Ils l'ont évacué avec les menottes", a précisé le beau-père de Christophe Gleizes.
Francis Godard a demandé au monde du football d'être "un peu plus courageux" afin d'aider le journaliste et sa famille. "C'est le seul journaliste sportif français actuellement en prison dans le monde pour des raisons liées à ses activités", a-t-il ajouté. La famille se laisse le temps de réfléchir pour lancer un appel à Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, et à Emmanuel Macron, tout en évoquant la possibilité de se pourvoir en cassation.
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