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2 min de lecture
Rafael Mariano Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), prononce un discours lors de la cérémonie d'ouverture du Salon mondial du nucléaire, le 4 novembre 2025 à Villepinte.
Crédit : Bastien Ohier / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Une "atmosphère préoccupante". C'est ainsi que le chef d'état-major des armées, le général Fabien Mandon, a évoqué la question du nucléaire sur le plan diplomatique devant les sénateurs de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, mercredi 5 novembre.
Une vision que Rafael Grossi, le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), partage ce vendredi sur RTL. "La dimension nucléaire connaît une hausse importante de tensions" à l'international, estime-t-il, en raison notamment de l'annonce faite par Donald Trump de vouloir reprendre les essais nucléaires américains.
Cette semaine, la Russie de Vladimir Poutine a répondu qu'elle comptait en faire de même, quelques jours après avoir mis au point un nouveau missile.
"C'est lamentable, mais c'est comme ça... On est dans un
moment, dans une situation internationale où la
possibilité d'un conflit nucléaire est bien réelle", poursuit le patron de l'AIEA depuis 2019, dans l'émission Face à Fogiel.
Pour l'heure, l'Argentin voit ces discours comme "une surenchère de déclarations, une espèce de tension rhétorique pour passer des messages importants". "Il ne faut pas oublier qu'il y a un conflit, il y a une guerre entre la Russie et l'Ukraine, où toutes ces annonces sur les capacités ou contre-capacités nucléaires ont un impact", ajoute-t-il.
Mais alors que le traité de 1968 sur la non-prolifération nucléaire ne reconnaît officiellement que cinq puissances nucléaires (France, Royaume-Uni, Chine, États-Unis, Russie), Rafael Grossi craint que les actions de ces pays, et d'autres déjà dotés de l'arme nucléaire en dehors du cadre juridique international (Inde, Pakistan, Corée du Nord, Israël), ne poussent ceux qui ne l'ont pas à "reconsidérer leur politique d'abstention" en la matière.
"Les dernières décennies, on avait vu une réduction du nombre des ogives mais cette tendance s'est arrêtée brusquement et on commence à voir une réversion de cette tendance (...), on est dans une escalade militaire stratégique, qui a une composante nucléaire importante", commente le spécialiste.
Et de conclure : "On a raison d'être inquiets, mais on ne doit pas désespérer. Si on utilise les outils diplomatiques qui existent, les régimes de non-prolifération, le travail de l'AIEA, éventuellement de l'ONU, je crois que nous avons les éléments pour éviter les pires".
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