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Japon : qui était Shinzo Abe, l'ex-Premier ministre assassiné ?

L'ancien premier ministre japonais a été tué ce vendredi 8 juillet alors qu'il prononçait un discours. Il aura marqué de son empreinte la politique du pays pendant plusieurs décennies.

Shinzo Abe a quitté le pouvoir en septembre 2020.
Shinzo Abe a quitté le pouvoir en septembre 2020.
Crédit : Kazuhiro NOGI / AFP
Benoît Leroy & AFP
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La disparition d'un homme d'État au règne historiquement long. Shinzo Abe est mort ce vendredi 8 juillet, après avoir été la cible de tirs de la part d'un homme, actuellement interrogé par la police japonaise. L'ex-premier ministre du pays a été tué alors qu'il était en plein discours. 

Shinzo Abe est le Premier ministre resté le plus longtemps à la tête du gouvernement japonais. L'ascension politique du nationaliste pragmatique Shinzo Abe est loin d'être inattendue. En effet, celui-ci est issu d'une famille très impliquée dans la politique japonaise. 

Shinzo Abe était membre de l'un des partis les plus influents de la scène politique japonaise : le parti libéral-démocrate

C'est en 2006 que Shinzo Abe se hisse au pouvoir, en prenant la succession du Premier ministre Koizumi, après son élection à la tête du parti. À 52 ans, il devient alors le plus jeune Premier ministre de l'Histoire du Japon. Il ne restera, pour autant, qu'une petite année lorsque son parti perdra les élections sénatoriales de 2007. C'est surtout en raison de problèmes de santé qu'il prendra la décision de se retirer durant cinq ans. 

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En 2012, il est à nouveau élu à la tête du parti libéral-démocrate (PLD), désormais dans l'opposition et, quelques semaines plus tard, il reprend son poste de Premier ministre, après des élections législatives.

Les "Abenomics" face à des lois plus polémiques

Shinzo Abe s'est fait surtout connaître à l'étranger avec sa politique économique surnommée "Abenomics" lancée à partir de fin 2012, combinant assouplissement monétaire, relances budgétaires massives et réformes structurelles. Il a enregistré certains succès, comme une hausse notable du taux d'activité des femmes et des seniors, ainsi qu'un recours plus important à l'immigration face à la pénurie de main-d'œuvre.

Certaines lois passées sous Shinzo Abe, notamment sur le renforcement de la protection des secrets d'État, l'élargissement des missions des Forces japonaises d'autodéfense et le durcissement de la lutte antiterroriste, ont fait polémique au Japon, allant jusqu'à entraîner de vastes manifestations, rares dans le pays.

Ayant bâti une partie de sa réputation sur sa fermeté vis-à-vis de la Corée du Nord, Shinzo Abe prônait aussi un Japon décomplexé de son passé : il refusait notamment de porter le fardeau du repentir pour les exactions de l'armée japonaise en Chine et dans la péninsule coréenne dans la première moitié du 20e siècle.

Shinzo Abe, un record de longévité à la tête du Japon

Fin 2019, il devient le Premier ministre ayant été au pouvoir le plus longtemps. Quelques mois plus tard éclate la pandémie de coronavirus. En parallèle, des accusations de corruption visent son équipe. En septembre 2020, il se retire publiquement en raison, une fois encore, de problèmes de santé.

Il s'était également longtemps accroché à l'espoir de maintenir les Jeux olympiques de Tokyo à l'été 2020, qui devaient être le point d'orgue de son dernier mandat. Les JO de Tokyo ont finalement eu lieu un an plus tard, à huis clos.

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