De mystérieux empoisonnements. En ce début de mois de mars, les écolières iraniennes sont à nouveau touchées par des empoisonnements. Depuis le début de l'année 2023, ce sont plusieurs centaines de faits mystérieux qui sont dénoncées.
Des filles, âgées parfois d'une dizaine d'années seulement racontent avoir senti des odeurs de mandarine ou de poissons pourris, avant de faire un malaise ou d'avoir des nausées. Plusieurs de ces scènes de panique ont été diffusées sur les réseaux sociaux. "Je ne peux pas respirer", répètent les jeunes filles dans ces vidéos.
Depuis fin novembre, les victimes se multiplient : elles seraient près de 800, selon les estimations officielles. Le 2 mars dernier, encore, dans une résidence universitaire, plusieurs étudiantes ont été évacuées sur des brancards. Le ministère iranien de la Santé avance l'hypothèse d'un gaz industriel utilisé par certains individus qui souhaiteraient fermer toutes les écoles... et en particulier celles destinées aux filles. Pour l'instant, aucune école de garçons n'a été visée.
Face à cette affaire mystérieuse, les autorités iraniennes ont fini par évoquer la piste d'"extrémistes religieux". Les parents, eux, réclament une enquête transparente. Et ce, alors que l'Iran fait face à un mouvement de contestation depuis la mort de la lycéenne Mahsa Amini.
Certains voient dans ces empoisonnements une forme de vengeance de la part du régime iranien. Après les nombreuses vidéos postées par des lycéennes en soutien à la révolte. Un régime qui depuis septembre 2022 ne parvient toujours pas à calmer la fronde.