L'image avait interpellé lors de la COP 26. Simon Kofe, ministre des Affaires étrangères des Tuvalu, avait donné un discours les pieds dans l'eau pour alerter sur la hausse du niveau de la mer en novembre 2021. L'ancien avocat est revenu sur cet épisode au micro de RTL ce vendredi 18 novembre.
"La vidéo est devenue virale, ce qui est positif (...) c'est important que les peuples soient éclairés pour qu'ils puissent faire pression sur les dirigeants pour demander davantage d'efforts pour le climat", s'est félicité Simon Kofe. Un an plus tard et à la veille de la clôture de la COP 27, l'archipel océanique, 4e plus petit pays du monde, est loin d'être tiré d'affaire.
"Nous sommes toujours en danger. Les scientifiques disent que l'Accord de Paris ne sera pas respecté. Pour nous, aux Tuvalu, ça veut dire qu'on peut disparaitre dans 50 ans", prévient-il. Signé en 2015, cet accord historique, approuvé par 195 pays, veillait à limiter la hausse des températures à l'échelle mondiale.
"Ici, on vit avec la réalité du réchauffement climatique", regrette Simon Kofe. La semaine dernière, les Tuvalu ont activé l'état d'urgence à cause d'un haut niveau de sécheresse, constaté depuis plusieurs semaines, et qui impacte l'archipel, dépendant de l'eau de pluie. Aux Tuvalu, le bouleversement climatique prend plusieurs formes : montées des eaux, salinisation des sols ou encore la manifestation de cyclones.
Lors de cette COP 27, le ministre a de nouveau pris la parole pour parler de la situation inquiétante de son archipel et de l'ensemble des pays. "On veut montrer au monde la menace du réchauffement climatique. Il ne touchera pas seulement les Tuvalu mais le monde entier", prévient Simon Kofe.