Incendies en Amazonie : le poumon de la Terre brûle dans l'indifférence générale
Alors que le monde entier s'était mobilisé pour protéger la forêt amazonienne en 2019, les ONG constatent un manque d'action criant pour l'été 2020, notamment en raison du coronavirus.

La forêt amazonienne est en flammes. Des incendies plus nombreux que l’année dernière dans une indifférence générale. Il y a un an, le poumon de la Terre partait en fumée : des populations indigènes qui s’inquiètent pour leurs habitats, des flammes ravageant l’un des poumons de la planète, Emmanuel Macron tape du poing sur la table, Jair Bolsonaro l’insulte sur Twitter pendant que Leonardo di Caprio fait un chèque pour sauver les forêts primaires.
Cet été 2020, la forêt amazonienne part à nouveau en fumée, mais rien ne se passe. En juillet, 6.803 départs de feu ont été enregistrés dans la région amazonienne, contre 5.318 en juillet 2019, une augmentation de 28% par rapport à l’année dernière. En un an c’est 34% de forêt en moins, selon l'Institut national de recherches spatiales (Inpe) qui mesure par satellite les pertes de la forêt.
Ces incendies seraient à 90% d’origine humaine. La culture sur brûlis, mais surtout une déforestation pour faire pousser d’avantage de soja, installer davantage d’élevage de bovins.
Des enseignes françaises peu scrupuleuses
Le président brésilien, pays qui concentre à lui seul plus de 60% de la forêt amazonienne a bougé depuis l’année dernière. Il a interdit la culture sur brûlis pendant 120 jours tout en expliquant que les feux en Amazonie étaient un mensonge. Le personnel manque pour surveiller l’application de ce décret.
Ensuite, la mobilisation est moindre car la pandémie de coronavirus oblige à d’autres priorités. De plus, un G7 à Biarritz l’année dernière avait encouragé la mobilisation internationale, la création d’instances pour sauver la forêt amazonienne.
Lundi 24 août, une vingtaine d'ONG ont publié une tribune pour tirer la sonnette d’alarme auprès de la France et de ses entreprises. Parmi ces ONG, Greenpeace ou Les Amis de la Terre se demandent bien comment la passivité a pu prendre le pas sur l’action, et pointe du doigt des enseignes de grandes distribution française qui, au Brésil, vendent de la viande issue de la déforestation. Des banques soutiennent les industries brésiliennes s’attaquant à l’Amazonie et des pays de l’UE exportent du soja. Comme disait Jacques Chirac "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs".
La Vendée va recycler ses eaux usées en eau potable.
Mi-2022, commencera le test du projet Jourdain au Sable d’Olonne. Après traitement, il s’agira d’utiliser les eaux usées des habitants et de les injecter dans le barrage de Journay. Une solution pour lutter contre la sécheresse qui frappe tout le territoire, et la Vendée n’y échappe pas. On utilise déjà ce procédé en Californie et en Namibie.
Le chiffre du jour : des milliers de tonnes de cheveux pour l'île Maurice
Les coiffeurs européens se mobilisent pour aider à contrer la marée noire provoquée par l’échouage du navire pétrolier au large de Maurice. Les cheveux et leur propriété absorbante sont très recherchés par les experts locaux.