Selon un nouveau bilan daté de ce lundi 8 février, la crue provoquée par la rupture d'un bout de glacier de l'Himalaya aurait coûté la vie à au moins 18 personnes et 200 autres seraient toujours portées disparues dans le nord de l'Inde.
Les recherches ont repris à l'aube ce lundi : 200 sauveteurs sont mobilisés pour tenter de retrouver des rescapés des inondations survenues hier, suite à la chute d'un morceau de glacier dans la rivière Dhauliganga. 18 cadavres ont été retrouvés et 200 personnes sont toujours recherchés par les secours, a fait savoir le Premier ministre de l'État de l'Uttarakhand, Trivendra Singh Rawat.
La majorité des personnes disparues travaillaient dans deux centrales électriques sur le barrage de Richiganga. Certains des disparus sont restés coincés dans deux tunnels obstrués par les flots, la boue et des rochers. Dimanche, les secours sont parvenus à sauver douze personnes dans l'un des deux tunnels, mais il reste 25 à 35 personnes encore coincées dans le deuxième, a précisé Piyoosh Rautela, le responsable de l'aide aux victimes de catastrophes dans l'Uttarakhand.
C'était comme dans un film hollywoodien
Rajesh Kumar, un rescapé
Des difficultés techniques sont venues compliquer les opérations de sauvetage. Néanmoins, selon Vivek Kumar Pandey, un responsable local, 90 mètres à l'intérieur du tunnel ont pu être déblayés et sont désormais accessibles. "Il semble qu'environ 100 mètres de débris à l'intérieur du tunnel doivent encore être dégagés", a-t-il précisé.
"Nous étions à 300 mètres à l'intérieur du tunnel en train de travailler. Soudain, on a entendu des sifflements et des cris nous demandant de sortir," a raconté Rajesh Kumar, un rescapé âgé de 28 ans. "Nous pouvions voir la sortie, quand l'eau a fait irruption. C'était comme dans un film hollywoodien. Nous avons bien cru que nous ne nous en sortirions pas", a-t-il confié.
La scène était terrifiante, selon les images prises par des habitants, l'énorme masse d'eau a dévasté la vallée de la rivière Dhauliganga, détruisant tout sur son passage et allant même jusqu'à submerger un complexe hydroélectrique. Routes, ponts, tout a été emporté par les flots. "Il y avait un nuage de poussière quand l'eau est passée. La terre tremblait comme lors d'un séisme", a déclaré un autre habitant, Om Agarwal, à la télévision indienne.
Cette tragédie était imprévisible
Trivendra Singh Rawat - Premier ministre de l'État de l'Uttarakhand
Uttarakhand est un État indien situé dans le massif de l'Himalaya. C'est ici que débute le cours du Gange dont la rivière Dhauliganga est un confluent. Si les autorités locales avaient d'abord déclaré que c'est la rupture du bout de glacier qui avait causé la catastrophe, elles évoquent désormais un éventuel phénomène de vidange brutale d'un lac glaciaire (GLOF selon l'acronyme anglais).
"Cette tragédie était imprévisible", a déclaré Trivendra Singh Rawat. "Si l'incident s'était produit le soir, après les heures de travail, la situation n'aurait pas été aussi grave, car les ouvriers et les travailleurs des chantiers et des environs auraient été chez eux". Afin d'empêcher le débordement du Gange dans les villes de Rishikesh et Haridwar, les autorités ont vidé deux barrages et ont également interdit aux habitants des deux villes de s'approcher des rives du fleuve sacré.
En outre, les villages de montagne qui surplombent la rivière ont été évacués et les autorités indiennes ont assuré dimanche soir que le plus gros du danger d'inondation était passé.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte