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2 min de lecture
L'Ukraine a utilisé pour la première fois des Mirage 2000 français pour repousser des frappes russes.
Crédit : AFP
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Une riposte inédite dans le ciel ukrainien. L'Ukraine a été la cible d'une attaque massive dans la nuit de jeudi 6 au vendredi 7 mars, frappée par au moins 58 missiles et 194 drones russes, selon l'armée ukrainienne. Pour la première fois, Kiev a déployé des chasseurs français Mirage 2000, livrés par la France le mois dernier, afin de contrer cette offensive.
Cette attaque survient au lendemain d’un sommet des 27 dirigeants européens à Bruxelles, où la nécessité de renforcer les capacités de défense du continent a été réaffirmée face au désengagement des États-Unis. Par ailleurs, une rencontre est prévue mardi en Arabie saoudite entre des délégations américaine et ukrainienne pour poser les bases d’un accord de paix et d’un cessez-le-feu.
Volodymyr Zelensky se rendra lui-même lundi à Riyad pour rencontrer le prince héritier Mohammed ben Salmane, avant de poursuivre son engagement diplomatique en Afrique du Sud le 10 avril, dans le cadre d’un processus de paix inclusif.
Les bombardements russes ont causé d'importants dégâts, notamment sur les infrastructures énergétiques et gazières. Selon le ministre de l’Énergie, Guerman Galouchtchenko, des "mesures nécessaires" sont prises pour stabiliser l'approvisionnement. L’armée ukrainienne, malgré la puissance de l’attaque, affirme avoir détruit 134 cibles, dont 34 missiles et 100 drones.
Les frappes ont touché plusieurs villes du pays. À Kharkiv, cinq personnes ont été blessées et plusieurs bâtiments endommagés, tandis qu’à Ternopil, des missiles ont visé une installation industrielle. Odessa a également subi des dégâts sur ses infrastructures. La veille, une attaque contre un hôtel de Kryvyï Rig avait déjà fait quatre morts et plus de 30 blessés.
Face à la suspension de l’aide militaire américaine et l’interruption du partage de renseignements avec Kiev, l’Union européenne a validé le plan "Réarmer l’Europe", mobilisant 800 milliards d’euros pour renforcer ses capacités de défense. Les 27, à l’exception de la Hongrie, ont réaffirmé qu’aucune négociation sur l’Ukraine ne pourrait se faire sans Kiev.
Dans cette dynamique, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, recevra mercredi à Paris ses homologues d'Allemagne, d'Italie, de Pologne et du Royaume-Uni pour coordonner leur soutien à l’Ukraine. Alors que les combats se poursuivent sur le terrain, la diplomatie et les alliances militaires se réorganisent pour tenter d’assurer une réponse efficace face à l’agression russe.
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