Vladimir Poutine sera-t-il en mesure de présenter "une victoire" aux Russes, le 9 mai prochain, jour de célébration - à Moscou - de la capitulation de l'Allemagne nazie face aux Soviétiques en 1945 ? Ce dimanche 24 avril marque les deux mois de la guerre en Ukraine. Or, depuis cette date, les soldats russes ne sont pas parvenus à prendre le contrôle de la moindre ville d'importance. Seule prise de guerre, à ce stade, Kherson dans le nord-est du pays.
Un temps revendiquée par Moscou, la chute de Marioupol ne semble pas encore achevée. Plusieurs centaines de résistants campaient encore ce dimanche, dans l'usine Azovstal, un complexe industriel de la ville portuaire. En tout état de cause, cette bataille fait partie de la nouvelle phase de la guerre annoncée par la Russie, le 18 avril dernier. Depuis cette date, les forces armées de Vladimir Poutine ont lancé une offensive centrée spécifiquement sur les régions du Donbass et du sud-est du pays. Une évolution redoutée bien qu'attendue et annoncée par les Ukrainiens, durant l'ensemble de ces dernières semaines.
Par ailleurs, fin mars, les troupes russes se sont retirées de la région de Kiev et du nord de l'Ukraine, cherchant à "établir un contrôle total sur le Donbass et le sud de l'Ukraine", a affirmé un haut responsable militaire russe. En cause, un échec total de la part de Moscou à faire tomber la capitale, dès les premières heures du conflit.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de nouveau appelé samedi à une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine "pour mettre fin à la guerre", répétant qu'"il n'avait pas peur de rencontrer" le président russe si cela permettait de parvenir à un accord de paix.
Une proposition (très) loin d'être un blanc-seing. Celui-ci avertissant que Kiev abandonnerait les négociations avec Moscou si ses militaires, retranchés dans le vaste complexe métallurgique d'Azovstal à Marioupol (sud-est), port ukrainien stratégique sur la mer d'Azov, étaient tués par l'armée russe.
Malgré cet appel, les diverses réunions de pourparlers se sont toutes traduites par des échecs. En effet, aucun des couloirs humanitaires validés lors de ces négociations n'a pu être mis en place dans les faits. Chaque belligérant accusant son adversaire de violer le cessez-le-feu.
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