Les Casques bleus déployés dans le sud du Liban ont annoncé que deux chars israéliens étaient "entrés de force" ce dimanche 13 octobre dans une de leurs positions à la frontière, où Israël et le Hezbollah sont désormais en guerre ouverte.
"Vers 04H30, alors que des Casques bleus se trouvaient dans des abris, deux chars Merkava de l'armée israélienne ont détruit le portail principal et sont entrés de force dans la position", y restant "environ 45 minutes", a indiqué la Force intérimaire des Nations unies déployée dans le sud du Liban (Finul). Deux heures plus tard, "des tirs ont provoqué une fumée" qui a déclenché "des irritations cutanées et des réactions gastro-intestinales chez 15 Casques bleus qui reçoivent des soins".
La Force intérimaire des Nations unies déployée dans le sud du Liban (Finul) a aussi accusé ce dimanche l'armée israélienne d'avoir bloqué un de ses mouvements, réclamant "des explications" après "des violations choquantes". "Hier (samedi), les soldats de l'armée israélienne ont bloqué un mouvement logistique crucial de la Finul près de Meiss el-Jabal, lui interdisant le passage. Ce mouvement crucial n'a pas pu être mené à bien", a déclaré la Finul.
Plus tôt dans la journée, Benjamin Netanyahu a appelé le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à mettre les Casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) "à l'abri immédiatement".
C'est la première fois que le chef du gouvernement israélien s'exprime publiquement sur la controverse qui a éclaté après qu'au moins cinq Casques bleus ont été blessés ces derniers jours lors des combats entre les forces israéliennes et le mouvement pro-iranien Hezbollah dans le sud du Liban. L'armée israélienne a dit avoir tiré en direction d'une "menace".
Ces "attaques" contre des Casques bleus de l'ONU peuvent être constitutives de "crimes de guerre", a mis en garde le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. "Le secrétaire général répète que les employés et locaux de la Finul ne doivent jamais être pris pour cible. Les attaques contre des soldats du maintien de la paix sont une atteinte au droit international, y compris au droit humanitaire international. Elle peuvent constituer un crime de guerre", a tonné ce porte-parole, Stéphane Dujarric.
Dans son discours filmé au début du conseil des ministres, il a souligné que Tsahal avait demandé "à maintes reprises" le retrait de la Finul des zones de combats et s'était heurté à des "refus répétés". "Votre refus d'évacuer les soldats de la Finul en fait des otages du Hezbollah. Cela les met en danger ainsi que la vie de nos soldats", a-t-il dit. Et d'ajouter : "Nous regrettons que les soldats de la Finul aient été blessés et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter que cela ne se reproduise. Mais le moyen le plus simple et le plus évident d'y parvenir est tout simplement de les faire sortir de la zone de danger."
Samedi, au moins 40 pays, dont 34 contributeurs à la Finul, ont apporté leur soutien "complet" à la force et exhorté à protéger les Casques bleus. Créée en 1978, la Finul a pour missions de surveiller la situation sécuritaire et de protéger les civils dans la zone entre le Liban et Israël.
Après l'appel de son homologue israélien, le Premier ministre libanais a dénoncé dimanche "un nouveau refus (israélien) de se plier au droit international". Najib Mikati a dit "condamner la position" de Benjamin Netanyahu "et l'agression israélienne contre la Finul".
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