Guerre à Gaza : les Palestiniens accusent Israël d'un "massacre" contre des déplacés à Rafah

La présidence palestinienne et le Hamas ont accusé Israël, lundi 27 mai, d'avoir commis un "massacre" en visant un centre pour personnes déplacées près de Rafah.

Israël a bombardé la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, le 6 mai 2024.

Crédit : AFP

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"Cet atroce massacre perpétré par les forces d'occupation israéliennes est un défi à toutes les résolutions internationales", a écrit la présidence palestinienne dans un communiqué, lundi 27 mai. Elle a accusé Israël d'avoir "délibérément visé" le camp de personnes déplacées de Barkasat, géré par l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) au nord-ouest de Rafah.

Selon le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, au moins 35 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées dans ce bombardement. "Nous appelons les masses de notre peuple en Cisjordanie, à Jérusalem, dans les territoires occupés et à l'étranger à se lever et à marcher avec colère", a écrit le mouvement islamiste dans un communiqué.

Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré que ses ambulances avaient transporté "un grand nombre" de personnes tuées ou blessées lors de l'attaque. Pour sa part, l'armée israélienne a affirmé qu'un de ses avions avait "frappé un complexe du Hamas à Rafah dans lequel opéraient d'importants terroristes".

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé que "la frappe a été menée contre des cibles légitimes au regard du droit international, grâce à l'utilisation de munitions précises et sur la base de renseignements précis indiquant l'utilisation de la zone par le Hamas". Ella aussi indiqué "avoir connaissance d'informations selon lesquelles plusieurs civils dans la zone ont été blessés".

Des frappes ont eu lieu dans d'autres zones de Rafah

Depuis le 7 mai, l'armée israélienne multiplie les opérations pour détruire les derniers bataillons du Hamas à Rafah. Les combats ont continué durant le week-end, malgré une décision de la Cour internationale de Justice (CIJ), vendredi 24 mai, ordonnant à Israël de suspendre ses opérations dans ce secteur essentiel à l'entrée de l'aide humanitaire.

Des frappes dans d'autres zones de Rafah ont été signalées dimanche 26 mai en fin de journée. L'Hôpital Koweïtien a dit avoir reçu les corps de trois personnes, dont celui d'une femme enceinte. Dans le centre d'Israël, des sirènes d'alerte ont retenti dimanche après-midi. L'armée israélienne a fait état de huit roquettes tirées depuis Rafah, et a dit avoir bombardé cette ville en riposte.

Selon un haut-responsable israélien, une réunion du cabinet de guerre israélien se tenait dans la nuit de dimanche à lundi, afin d'évoquer les efforts destinés à obtenir une libération d'otages, retenus à Gaza depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre qui a déclenché la guerre.

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