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Le roi Juan Carlos en 2005 (archives)
Crédit : AFP/BALLESTEROS / POOL
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À la tête du royaume d'Espagne de 1975 à 2014, Juan Carlos de Bourbon est aujourd'hui toujours exilé aux Émirats arabes unis. L'ancien monarque, qui a fui son pays en 2020, se livre dans des Mémoires baptisées Réconciliation. À travers cet ouvrage, en librairies le 5 novembre en France (chez Stock) et le 3 novembre en Espagne, il cherche à "expliquer et défendre" ses décisions et qu'on ne lui "vole" pas son histoire.
Âgé de 87 ans, le roi se décrit dans les quelque 500 pages de ses Mémoires comme "un roi qui a pris ses grandes décisions", rapporte Le Monde, et un monarque "jamais véritablement maître de son destin". Il évoque à plusieurs reprises ses "faiblesses".
"Conscient d'avoir déçu", l'ancien roi estime avoir été victime "d’erreurs de jugement par amour et par amitié", de "fréquentations néfastes" et d’avoir accepté "des cadeaux qui peuvent sembler déplacés à certains". Il se réfère ici à l'accusation de blanchiment d'argent à son encontre après un cadeau de feu le roi d'Arabie saoudite, Abdallah. Il avait accepté cent millions de dollars de sa part, une "grave erreur", concède-t-il.
La relation entre Juan Carlos et son fils Felipe VI, l'actuel roi d'Espagne, semblent totalement rompues aujourd'hui. En cause : les déboires judiciaires du père qui a dû s'acquitter d'une amende de 5 millions d'euros.
Il est aujourd'hui blanchi, mais "dans les consciences de certains, je reste suspect", admet-il. "Mon fils m’a tourné le dos par devoir, écrit Juan Carlos. Je comprends qu’en tant que roi il tienne une position publique ferme, mais je souffrais", confie Juan Carlos dans son livre.
Dans ses Mémoires, Juan Carlos se livre aussi sur son rôle diplomatique et notamment sur les relations qu'il entretenait avec certains chefs d'État. Il évoque notamment les visites de Valéry Giscard d'Estaing.
"Le président français n'était pas à une outrecuidance près… À chacune de ses venues, j'avais l'impression qu'il se prenait pour Napoléon, dont le frère Joseph tenta de dominer l'Espagne, ce qui entraîna un soulèvement populaire contre les troupes françaises", révèle l'ancien roi, dans un extrait rapporté par Le Point.
"En voyant un tableau d'un de mes ancêtres arborant la Toison d'or, la plus haute distinction de la Couronne espagnole, il me fit une insinuation. Il espérait sûrement que je la lui accorderais. À chacune de mes invitations, il se montrera très pointilleux sur sa place dans le protocole. Son arrogance, qui frisait la condescendance, pouvait obstruer son intelligence. J'avais alors besoin de son soutien et il me le faisait sentir", livre-t-il.
Valéry Giscard d'Estaing n'est pas le seul à en prendre pour son grade. La princesse Diana, décédée en 1997 à Paris, est évoquée par l'ancien monarque espagnol. Dans un extrait relayé par Point de Vue, il parle d'une femme "froide, taciturne, distante, sauf en présence des paparazzis".
Selon lui, "son apparence était sa seule préoccupation" et Lady Diana avait "si peu de conversation. Concernant le roi Charles III, Juan Carlos se souvient au contraire d'une homme "vif et plein d'humour".
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