Harry et William : pourquoi la princesse Diana "leur a assigné des rôles"

Alors qu'on les pensait inséparables depuis le décès de leur mère, le prince Harry et le prince William ne s'adressent plus la parole depuis maintenant plusieurs années. Aperçus ensemble, mercredi 28 août 2024, pour les funérailles de Lord Robert Fellowes, le beau-frère de Diana, les deux hommes n'ont pas montré pour autant de signes d'une réconciliation.

S'ils ont été proches par le passé, il a toujours existé entre les deux frères une rivalité. "C'est une dynamique de fratrie très normale avec d'ailleurs des rôles qui ont été un peu prédéterminés même par Diana", explique Adélaïde de Clermont-Tonnerre, directrice de la rédaction de Point de vue dans Confidentiel, sur RTL.

"Diana était une mère formidable, elle a aimé équitablement ses enfants, mais elle leur a assigné des rôles parce qu'elle disait de William qu'il était son jeune vieux petit sage (...) alors qu'elle disait de Harry : 'Tu es comme moi, tu es le mauvais garçon, tu es le rebelle'", ajoute-t-elle. 

Le prince Harry n'a donc pas toujours été le vilain petit canard de la famille, c'est même le contraire. "Le vrai favori de la reine Elizabeth, c'était Harry", assure Adélaïde de Clermont-Tonnerre. "Il avait une complicité avec elle absolument extraordinaire. Et elle a fait des choses pour lui qu'elle n'a fait pour personne d'autre". 

De la complicité à l'animosité

Avec l'arrivée de Meghan dans la famille royale, la complicité entre les deux frères a tourné à l'animosité. Dès le mariage entre la star américaine et le cadet, les relations entre les deux couples se sont tendues : "L'antagonisme est vraiment venu des frères défendant leur épouse", assure la journaliste. Attristé par les difficultés d'intégration de Meghan dans la famille royale, le prince Harry a fait le choix de couper les ponts avec sa famille et de s'exiler outre-Atlantique.

Après avoir mis un océan entre son couple et le reste de sa famille, le prince Harry s'est donné pour mission de "Sauver la famille royale, contre son gré, de son rapport avec les médias, de sa toxicité", analyse Adélaïde de Clermont-Tonnerre pour RTL.

"Il a voulu faire une thérapie pour lui, mais faire une thérapie collective, non consentie, auprès de tout le monde, en pensant qu'en dénonçant les travers du rapport à la presse, des contrats tacites qui sont passés, il pourrait à la fois se venger, et même sauver la génération qui vient", explique-t-elle.

En révélant des anecdotes et les conflits familiaux dans une série documentaire sur Netflix, dans une interview pour la télévision américaine, puis dans son livre Le Suppléant, "il a passé des lignes rouges pour la famille royale, en se confiant tout d'abord, et en attaquant Kate, ce qui était intolérable pour William et Camilla, ce qui était intolérable pour Charles", résume la journaliste de Point de vue.