Deux jours après les fusillades à El Paso (Texas) et Dayton (Ohio) qui ont fait 31 morts, Donald Trump a dénoncé un "crime contre l'humanité", lors d'un discours prononcé depuis la Maison Blanche, lundi 5 août. "Ces actes barbares sont une attaque contre notre nation, et contre toute l'humanité. Nos cœurs sont brisés."
Le président américain a estimé que les États-Unis doivent condamner l'idéologie du suprémacisme blanc, suspectée d'être à l'origine des drames de ces derniers jours. "D'une seule voix, notre pays doit condamner le racisme, le fanatisme et la suprématie blanche", a déclaré Donald Trump.
Sans jamais remettre en cause la législation sur le contrôle des armes à feu dans le pays, Donald Trump a affirmé que c'est Internet qui a radicalisé des "esprits perturbés", pointant du doigt les jeux vidéo qui propagent une "culture célébrant la violence" avant de dénoncer "l'idéalisation de la violence" aux États-Unis. Il a notamment réclamé de nouveaux "outils" permettant de "détecter" les tueurs avant qu’ils "ne frappent".
Les maladies mentales et la haine causent les tueries pas les armes
Donald Trump, le 5 août depuis la Maison Blanche
Pour Donald Trump, c'est la santé mentale des auteurs des fusillades qui est en cause et non les armes elles-mêmes. Par conséquent, le président américain souhaite faire voter une loi pour que restreindre l'accès aux armes des personnes souffrant de maladie mentale.
Enfin, le locataire de la Maison Blanche appelle à une "exécution rapide" des auteurs de fusillades. "J'ordonne également au ministère de la Justice de proposer une loi garantissant que ceux qui commettent des crimes motivés par la haine et des tueries de masse soient passibles de la peine de mort et que cette peine capitale soit appliquée rapidement, avec détermination et sans des années de délai inutile", a-t-il déclaré.
Le président américain n'a pas réitéré son appel lancé sur Twitter plus tôt dans la matinée dans lequel il invitait républicains et démocrates à travailler ensemble pour renforcer la vérification des antécédents des acheteurs d'armes à feu. Il avait également proposé de lier contrôle des armes et limitation de l'immigration : une idée dénoncée par les démocrates.