Fusillade à Moscou : au moins 115 morts, 11 arrestations... Ce que l'on sait au lendemain de l'attaque dans une salle de concert

Au moins 115 personnes ont été tuées vendredi soir dans une attaque armée suivie d'un énorme incendie dans une salle de concert en banlieue de Moscou. Le Kremlin a annoncé 11 arrestations.

Une fusillade a eu lieu dans une salle de concert vendredi 22 mars à Moscou

Crédit : STRINGER / AFP

FUSILLADE À MOSCOU - Ce que l'on sait au lendemain de l'attaque meurtrière dans une salle de concert

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Au lendemain de l'attaque dans une salle de concert à Moscou qui a eu lieu vendredi 22 mars au soir, au moins 115 personnes sont mortes et des dizaines ont été blessées, selon un dernier bilan. "Les opérations de recherches se poursuivent", a indiqué le Comité d'enquête sur Telegram. Le groupe jihadiste État islamique (EI) a revendiqué la fusillade, qui a été suivie d'un énorme incendie, désormais "pratiquement circonscrit", selon le gouverneur de la région de Moscou. Les recherches de victimes dans les décombres vont prendre plusieurs jours, a indiqué samedi le gouverneur de la région de Moscou.

Les chaînes Telegram d'actualités Baza et Mash ont publié des vidéos montrant au moins deux hommes armés avançant dans le hall et d'autres sur lesquelles on peut voir des cadavres et des groupes de personnes se précipitant vers la sortie. D'autres images montrent des spectateurs se cachant derrière des sièges ou en train d'évacuer la salle de concert.

Selon un journaliste de l'agence de presse publique Ria Novosti, les individus en tenue de camouflage ont ensuite lancé" "une grenade ou une bombe incendiaire, ce qui a provoqué un incendie". Selon les médias, une partie du toit s'est effondrée. Selon plusieurs témoins oculaires, l'accès à la salle de concert était très facile au niveau de la sécurité. La salle de concert "a complètement brûlé. (...) Ce qui reste du plafond risque de s'effondrer", a indiqué le gouverneur.

Plusieurs arrestations réalisées

Une enquête pour "acte terroriste" a été ouverte. Dans la matinée de samedi, le Kremlin a annoncé 11 arrestations, dont celles des quatre assaillants présumés. Ils pourraient venir de l'état d'Asie centrale du Tadjikistan. Vladimir Poutine est "constamment" informé et l'a été "dès les premières minutes" de l'attaque, a indiqué son porte-parole Dmitri Peskov. Le président russe ne s'est pas encore exprimé mais s'est entretenu avec les responsables des forces de l'ordre, selon les agences russes.

Il a également souhaité un prompt rétablissement aux victimes par la voix de sa vice-Première ministre russe. "Le président a transmis sa gratitude aux médecins", a ajouté Tatiana Golikova, citée par les agences de presse russes.

Le groupe État islamique, qui a déjà ciblé la Russie à plusieurs reprises, a affirmé sur l'un de ses comptes Telegram que ses combattants "ont attaqué un grand rassemblement (...) dans les environs de la capitale russe Moscou". L'organisation jihadiste a affirmé que son commando avait ensuite "regagné sa base en toute sécurité".

Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a annoncé l'annulation de tous les événements publics ce week-end. Les principaux musées et théâtres de la capitale ont annoncé leur fermeture. Des mesures de sécurité renforcées ont été mises en place selon la télévision russe, notamment dans les aéroports.

L'Ukraine "n'a absolument rien à voir"

Dès vendredi, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova a dénoncé un "attentat terroriste sanglant" et un "crime monstrueux". Rapidement, un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, a affirmé que l'Ukraine, qui fait face depuis deux ans à une offensive militaire russe, "n'a absolument rien à voir" avec la fusillade. Une unité de combattants russes anti-Kremlin à l'origine de plusieurs incursions armées à la frontière russe ces derniers mois, la Légion Liberté de la Russie, a aussi nié toute implication.

L'ex-président russe Dmitri Medvedev a assuré que Moscou tuerait les dirigeants ukrainiens s'il s'avérait qu'ils étaient impliqués dans cette attaque. Le renseignement militaire ukrainien a, lui, accusé "les services spéciaux russes" d'être à l'origine de l'attaque à Moscou afin d'"accuser l'Ukraine et de provoquer "l'escalade" et d'"étendre" son assaut contre son voisin. De son côté, Emmanuel Macron a condamné "fermement l'attaque terroriste" revendiquée par l'EI.

Quelques heures après l'attentat, les États-Unis ont fait savoir qu'ils avaient mis en garde la Russie en mars contre une attaque terroriste susceptible de viser de "grands rassemblements" à Moscou. "Au début de ce mois, le gouvernement américain disposait d'informations sur un projet d'attentat terroriste à Moscou, visant potentiellement de grands rassemblements, y compris des concerts, et Washington a partagé ces informations avec les autorités russes", a déclaré Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain.

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