"Elle essayait de me faire vraiment remettre en question ma citoyenneté britannique". L'incident a fait la Une de tous les journaux du pays. Une ancienne assistante de la reine Elizabeth II a démissionné mercredi après avoir posé des questions insistantes sur ses origines à une militante féministe noire, au cours d'une réception mardi soir au palais de Buckingham.
"D'où venez-vous en Afrique ?", "D'où venez-vous vraiment ? D'où est-ce que les gens comme vous viennent ?" : Ces questions insistantes et déplacées ont été posées à Ngozi Fulani par Susan Hussey, dame de compagnie de la reine pendant plus de 60 ans et marraine du prince William.
Directrice d'une association de soutien aux victimes de violences domestiques, Ngozi Fulani a raconté sur Twitter avoir été abasourdie après avoir été interpellée après son arrivée par une personne qui lui a "touché les cheveux pour voir (son) nom sur (son) badge".
Quelques heures plus tard, le palais disait prendre l'incident "extrêmement au sérieux" et annonçait la démission de "Lady SH". Le communiqué dénonçait "des commentaires inacceptables et vraiment regrettables", déclarant que "la personne concernée aimerait exprimer ses profondes excuses pour le mal causé et a quitté son rôle honorifique avec effet immédiat."
Ces propos ont plongé la royauté britannique dans une nouvelle polémique raciste "au pire moment pour une famille royale", rappelle l'AFP, alors que la Couronne tente de moderniser son image. L'incident intervient durant la première visite en huit ans de William et Kate, le prince et la princesse de Galles, aux États-Unis. "Le racisme n'a pas de place dans notre société", avait aussitôt déclaré à Boston le porte-parole de William.
C'est le premier voyage à l'étranger de William depuis qu'il est devenu l'héritier de la Couronne après l'accession au trône de son père, le roi Charles III, à la mort d'Elizabeth II le 8 septembre. Âgé de 40 ans, parents de trois enfants âgés de 4 à 9 ans, le couple princier s'applique à projeter une image plus moderne et accessible de la monarchie, mais aussi un sens du devoir irréprochable.
Pourtant, ce n'est pas la première fois que la famille royale britannique est accusée de racisme. Le prince Harry, fils cadet du roi Charles III, et son épouse Meghan Markle, qui vivent désormais aux États-Unis, assuraient l'année dernière qu'un membre de la famille royale s'était interrogé avant sa naissance sur la couleur de peau qu'aurait leur fils Archie.
William et Kate ont donc dû composer avec l'ombre des Sussex durant leur visite, même si aucune rencontre n'a été programmée entre les frères. Les deux couples sont notoirement en froid depuis l'interview télévisée de Harry et de Meghan. Leur documentaire sur Netflix, prévu pour décembre, est attendu avec appréhension par la famille royale.
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