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Emmanuel Macron, entouré de militaires libanais, sur le site de la double explosion de Beyrouth, le jeudi 6 août 2020.
Crédit : Thibault Camus / POOL / AFP
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Cinq jours après la terrible explosion qui a ravagé Beyrouth, la communauté internationale a affirmé, ce dimanche 9 août, qu'elle n'allait "pas laisser tomber" le Liban. Une aide qui n'est pas sans condition : elle a exigé que son aide soit "directement" distribuée à la population et qu'une enquête "transparente" soit menée sur les causes de la catastrophe.
"Dans cette période horrible, le Liban n'est pas seul", ont assuré la trentaine de chefs d'État, de gouvernement et de ministres ayant participé àune visioconférence coorganisée par l'ONU et la France, pour aider le Liban, dimanche.
Au total, 252,7 millions d'euros d'aide ont été collectés pour porter secours aux victimes des explosions à Beyrouth, qui ont fait, au moins 158 morts, 6.000 blessés, des dizaines de disparus et des centaines de milliers de sans-abri. L'Union européenne s'est engagée à hauteur de 60 millions d'euros afin de répondre aux "besoins les plus pressants". Les pays du Golfe ont également ouvert leur portefeuille, à l'image du Qatar qui a promis 50 millions de dollars. La France - dont la contribution s'élève à 30 millions d'euros - va envoyer plus de 18 tonnes d'aide médicale et près de 700 tonnes d'aide alimentaire.
Après la catastrophe, l'aide d'urgence internationale se fixe sur quatre priorités : la santé, l'alimentation des Libanais, qui passait en grande partie par le port de Beyrouth, la réhabilitation des écoles touchées et celle des logements ravagés.
"Les participants ont convenu que leur assistance devrait (...) être bien coordonnée, sous l'égide des Nations unies, et fournie directement à la population libanaise, avec le maximum d'efficacité et de transparence", est-il écrit dans la déclaration diffusée à l'issue de la réunion. Ils expriment ainsi leur défiance vis-à-vis d'une classe politique libanaise honnie par la population, qui dénonce sa corruption et son incurie alors que le Liban est déjà dans une situation économique critique. De nouvelles manifestations se sont déroulées dimanche dans ce pays, au lendemain d'une journée de mobilisation marquée par l'assaut donné par des manifestants en colère à des ministères.
Viendra ensuite le temps de la reconstruction des infrastructures qui sera lié, tout comme l'aide internationale de 11,6 milliards de dollars promise en 2018 - et non versée à ce jour -, à la mise en oeuvre de profondes réformes, pour l'instant restées lettre morte malgré les engagements récurrents des autorités libanaises. "Ces réformes permettront de débloquer des milliards de dollars pour le peuple libanais. Il est temps pour les dirigeants libanais d'agir avec détermination", a déclaré la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva.
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