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Explosions à Beyrouth : comment reloger les sans-abris ?

ÉCLAIRAGE - Quelque 300.000 personnes seraient sans-abris à Beyrouth depuis les explosions du 4 août. Pour les reloger, il va falloir réparer et reconstruire parfois entièrement.

Des secours sur les lieux du sinistre, le 5 août 2020 à Beyrouth au Liban
Crédit : JOSEPH EID / AFP
Coline Daclin
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Immeubles détruits, vitres soufflées par l'explosion, débris de toutes sortes... Toute une partie de la ville de Beyrouth est détruite après les explosions survenues mardi 4 août dans le port. Selon le gouverneur de la ville, jusqu'à 300.000 personnes sont aujourd'hui sans-abris.

La majorité ont pu être hébergées par leur entourage, d'autres sont relogées dans des établissements d'urgence ou des lieux de culte qui ouvrent leurs portes, explique France 2. Interrogé par l'AFP, le président de Médecins sans frontières parle aussi de gens qui circulent "dans les rues, blessés, désespérés, sans savoir où aller". Il a indiqué que l'association allait faire du suivi de ces personnes déplacées "une priorité dans les jours à venir". 

Sécuriser et déblayer avant tout

Pour les reloger, il va falloir du temps. Patrick Coulombel, co-fondateur de la fondation Architectes de l'urgence, explique à RTL.fr qu'il est "hors de question au Liban de mettre les gens dans des tentes". À Beyrouth, les tentes évoquent en effet le sort des réfugiés du pays, mais aussi l'occupation du centre-ville par les opposants au régime en mars dernier.

La priorité, c'est donc "de déblayer et de sécuriser les habitations" et, en parallèle, d'"identifier les endroits où on peut mettre les gens", explique l'architecte. Il prend l'exemple des copropriétés, où certains lieux peuvent avoir été moins touchés que d'autres.

Une fois les lieux sécurisés, il faudra faire des remises en état : renforcer les bâtiments abîmés, remplacer les fenêtres tombées avec des matériaux de substitution... Objectif : réintégrer un maximum de personnes dans leur ancien logement, même si, Patrick Coulombel l'admet, les réparations peuvent être très longues. "Après la catastrophe AZF par exemple, des gens sont restés pendant un ou deux ans avec du contreplaqué à la place des fenêtres", raconte-t-il. 

Et pour ceux dont le logement a été trop abîmé ? Là, il faudra raser et reconstruire entièrement, estime Patrick Coulombel. Pour lui, les constructions temporaires, comme les préfabriqués, sont à éviter. "Sur des opérations comme celle-là, on se rend compte que les constructions temporaires coûtent parfois aussi cher que de construire de nouveaux bâtiments en dur", détaille-t-il. Mais tout cela, ce seront les autorités qui en décideront. Pour l'heure, le gouverneur de Beyrouth a estimé les dommages des explosions à plus de trois milliards de dollars. 

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