Un homme doit être exécuté lundi 4 novembre dans le Dakota du Sud, mais ses défenseurs pensent qu’il a été condamné à mort parce qu’il est homosexuel. Souvenez-vous du film Dead Man Walking, avec Susan Sarandon, l’histoire d’une religieuse catholique, militante contre la peine de mort. Et bien la sœur Préjean, dont la vie a inspiré le film, vient de tweeter que "cet homme, homosexuel, a été condamné à mort par des jurés homophobes". "Ils l’ont envoyé dans le couloir de la mort parce qu’il est homosexuel". Et selon elle son "droit constitutionnel à un jury impartial a été violé".
Alors, soyons clairs : Charles Rhines n’est pas innocent, ça ne fait aucun doute. L’histoire se passe en 1992, il est viré du magasin de beignets où il travaille. Alors il retourne dans la boutique pour la cambrioler. Et là il est surpris par un jeune livreur, qu’il tue avec un couteau. Il s’acharne. Quand Rhines avoue son crime aux enquêteurs, il se met à rire et compare les spasmes de sa victime à un "poulet décapité".
En 1993, il est déclaré coupable lors du procès, mais la peine est inhabituelle pour un meurtre de ce type, puisqu’il est condamné à mort. Et il attend dans le couloir de la mort depuis 27 ans. Il a 63 ans aujourd’hui. Et quand vous êtes condamné à perpétuité ici, il n’y a pas de remise de peine. Vous mourez en prison. Mais non, lui doit être exécuté, a décidé le jury.
Alors quel lien avec sa sexualité ? Et bien ceux qui le soutiennent sont convaincus que Rhines a été condamné à la peine capitale parce qu’il est homosexuel. Deux jurés de l’époque ont reconnu depuis que lors des délibérations a été évoqué le fait qu’une peine de prison à vie ne serait pas vraiment une punition, puisqu'il serait entouré d’hommes dans sa prison, qu’il serait enfermé dans une cellule avec un ou des codétenus.
Un des jurés raconte qu’autour de la table, il a été dit qu’il ne fallait "l’envoyer où il rêve d’être", avec "des hommes en prison". Comme si être enfermé jusqu’à la fin de sa vie dans une cellule avec d’autres hommes allait être une sorte de récompense sexuelle et que donc pour le punir il fallait le condamner à mort. Un autre juré a reconnu que les délibérations ont beaucoup tourné autour de sa sexualité, qu’ils trouvaient, je cite, "dégoûtante".
Un magistrat, lorsqu’un recours a été examiné, a aussi souligné qu’il était particulièrement odieux dans cette affaire que les délibérations aient porté sur le fait que les homosexuels étaient plus susceptibles de commettre des crimes.
Les défenseurs du meurtrier ont depuis demandé à la Cour Suprême de se saisir de son dossier. Parce qu’elle peut désormais lever le secret des délibérations lorsqu’il y a des soupçons de racisme. Mais la Cour Suprême a décidé de ne pas examiner cette affaire. Donc leur seul espoir serait que la gouverneure de cet État conservateur, qui défend la peine de mort, suspende l’exécution.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte