Donald Trump le reconnaît lui-même : il savait que ce n’était pas cette visite au Texas qui allait débloquer la crise politique. Il disait qu’il s'est laissé convaincre par son directeur de la communication, un ancien de FOX News. Il a d'ailleurs profité de sa visite pour enregistrer près de la frontière un entretien avec l’animateur le plus regardé de FOX News, son ami Sean Hannity, qu’il appelle souvent le soir à la fin de son émission et qui joue un rôle de conseiller de l’ombre.
Un entretien assez cocasse : pour justifier son mur, le président citait sans cesse des choses qu’il avait vues dans l’émission sur FOX, sans qu'Hannity ne pose vraiment de questions. Il l’encourageait plutôt avec insistance à déclarer l’urgence nationale, comme s’il était son vice président. On dit que c’est lui depuis plusieurs jours qui le pousse à cette solution radicale.
Les juristes de la Maison Blanche ont prévenu le président américain que déclarer un "état d'urgence national" ouvrirait des recours en justice, car il permet de débloquer les milliards de dollars des fonds de réserve militaires. George W. Bush l’a fait après le 11 septembre, par exemple. Mais l’administration Trump devrait prouver devant la justice qu’il y a une crise qui menace la sécurité nationale des États-Unis. Certes, il doit lutter contre l’immigration illégale, mais les chiffres officiels montrent qu’il y a en beaucoup moins qu’il y a 15 ou 20 ans, donc il n’y a pas d’urgence nouvelle et immédiate.
L’administration Trump devra prouver que le financement du mur est indispensable car c’est la seule solution pour arrêter cette crise. Or par exemple la drogue passe essentiellement par des postes frontières. Et des agents ont montré aujourd’hui au président que même à des endroits où il y a un mur, les trafiquants creusent des tunnels.
L'état d'urgence national est peut-être la seule solution pour sortir sans perdre trop de plumes de cette crise politique, cette paralysie d’une partie de l’état fédéral, 21e jour, le record est égalé, 800.000 fonctionnaires reçoivent une fiche de paye blanche, et rien ne permet d’entrevoir un compromis.
Les sondages indiquent que les Américains jugent majoritairement Trump responsable du blocage. Donc s’il déclarait l’urgence nationale, même si la construction du mur était suspendue à des recours en justice, des appels, pendant 1 an, ou plus, il pourrait dire pendant sa campagne présidentielle qu’il a débloqué les fonds et que si le mur n’est pas construit ce n’est pas de sa faute. D’où l’importance de s’adresser à ses électeurs, et cette opération de communication à la frontière.
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