AC/DC n'a pas fini de faire disjoncter les foules. Presque un an après un show triomphal à l'hippodrome de ParisLongchamp, le légendaire groupe de hard rock débarque au Stade de France les 9 et 13 août dans le cadre de sa tournée marathon célébrant son dernier album, l'excellent Power Up sorti en 2020.
Angus Young et sa bande ont électrisé l'enceinte de Saint-Denis à de multiples reprises par le passé. Lors de leur premier concert, le 22 juin 2001, le chanteur Brian Johnson arborait un maillot de l'équipe de France de football ! Et la formation australienne avait rendu un hommage à John Lee Hooker décédé la veille. AC/DC a conquis de nouveau le stade le 12 juin 2009 pour le Black Ice World Tour, et les 23 et 26 mai 2015, à l'occasion de la promotion de leur 15e disque, Rock or Bust.
Qu'attendre d’un tel monument du rock en 2025 ? Les deux principaux membres du groupe sont désormais septuagénaires, Chris Chaney a succédé à Cliff Williams en tant que bassiste, et Malcolm Young, le fondateur décédé en 2017, manque toujours aux fans.
20h30 pétantes, un vrombissement saisit les 80.000 spectateurs. Sur les écrans géants, une décapotable rouge file à toute berzingue sur la route, laissant derrière elle une traînée de flammes. On la voit déboulée dans une salle. Angus Young surgit sur scène et entame If You Want Blood (You've Got It).
Le célèbre guitariste porte son fameux uniforme d'étudiant rouge et une casquette bleue. Les riffs sont rageurs, la batterie cogne dur, le son est lourd mais précis. Le message est clair : AC/DC n'est pas venu pour faire de la figuration.
"Paris, c'est tellement bien d'être de retour, lance Brian Johnson. On va jouer du rock'n'roll et faire la fête !" Et pour marquer ce retour fracassant, rien de tel que Back in Black. Dès les premières mesures, le public exulte. Le classique de l'album éponyme, sorti six mois après le décès brutal du chanteur Bon Scott, est une démonstration de puissance.
Brian Johnson, casquette en tweed visée sur la tête, a toujours cette voix rauque et grinçante inimitable. Il harangue les spectateurs, montre les muscles. À 77 ans, il épate. Le frontman paraît même meilleur qu'il y a dix ans. Une sacrée revanche pour celui qui a failli renoncer à la scène pour des problèmes de surdité.
Démarrage sur les chapeaux de roues. AC/DC continue de mettre le feu avec Demon Fire, extrait de Power Up, et Shot Down in Flames, puis fait s’abattre la foudre sur le Stade de France en balançant Thunderstruck… Le public scande "thunder, thunder, thunder…" Angus Young, dégoulinant de sueur, fait tomber la veste. Le tube de The Razors Edge est diablement efficace.
21 heures, un gong résonne. La fameuse cloche frappée du logo AC/DC descend. Hells Bells ("Les cloches de l’enfer") remet les pendules à l’heure : les Australiens sont toujours au sommet du rock. Pas de répit, les hard rockeur enchaînent avec Stiff Upper Lip et surtout Highway To Hell, leur plus grand tube.
Des flammes envahissent les écrans, la fosse saute en rythme et des centaines de cornes lumineuses clignotent dans le stade. Le gadget incontournable de tout concert d'AC/DC, le fameux serre-tête avec des cornes de diable, s’est encore arraché. Pour le plaisir des grands et des plus petits. Grands-parents, parents, enfants ou encore éternels sales gosses vibrent ensemble.
"Merci beaucoup Paris", déclare en français Brian Johnson, toujours aussi peu loquace. AC/DC n’est pas là pour tchatcher mais pour faire parler les guitares. Le concert se poursuit sur un rythme d'enfer, revisitant les principaux classiques du groupe de Sydney : Sin City, Dirty Deeds Done Dirt Cheap, High Voltage, You Shook Me All Night Long…
La fête est totale sur Whole Lotta Rosie, un morceau incandescent écrit en référence à une groupie australienne aux mensurations hors normes, "une montagne", selon Bon Scott, avec qui ce dernier aurait une aventure. Par le passé, une poupée gonflable apparaissait en fond de scène.
22h08, c’est l'heure du morceau de bravoure : Let There Be Rock. La pièce de résistance. Un quart d’heure de pur rock. Angus, déchaîné, donne tout, parcourt la scène de long en large avant de se rendre au bout du proscenium et de faire hurler sa guitare. Le voilà au centre, la structure s’élève à plusieurs mètres du sol. Angus se lance dans un solo irrésistible, se roule par terre, des confettis explosent. Ce n’est pas fini. Il continue encore à déverser une pluie de décibels sur le public.
Véritable pile électrique, il file vers le fond de scène, monte un escalier. Le stade est à ses pieds, il dégaine un nouveau solo. Angus fait mine de pas entendre les acclamations. Quel show ! Après un TNT explosif, le concert se conclut, comme le veut la tradition, par For Those About to Rock (We Salute You) et sa fameuse batterie de canons. Détonations, feu d’artifice… AC/DC a été à la hauteur de sa légende. Le groupe refera parler la poudre le 13 août dans ce même stade.
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