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Erdogan accuse Macron de "colonialisme" et de "spectacle" au Liban

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié de "spectacle" la visite d'Emmanuel Macron au Liban. Il a également accusé le chef de l'État d'avoir des visées "coloniales".

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, le 16 octobre 2018

Crédit : ADEM ALTAN / AFP

Valentin Deleforterie & AFP

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Voilà qui ne va pas arranger les relations diplomatiques, déjà tendues, entre la France et la Turquie. Lors d'un discours à Ankara, le président Erdogan a accusé ce jeudi Emmanuel Macron de colonialisme, en évoquant la posture du chef de l'État français vis-à-vis du Liban.

"Ce que Macron et compagnie veulent, c'est rétablir l'ordre colonial (au Liban)", a fustigé le président turc. "Nous, ce n'est pas courir après les photos ou faire le spectacle devant les caméras qui nous intéresse", a-t-il ajouté. La pique fait référence au déplacement pour le moins médiatisé de Macron à Beyrouth après l'explosion du 4 août dernier.

Si Erdogan ne s'est pas rendu en personne dans la capitale libanaise, il y a toutefois envoyé son vice-président et son chef de la diplomatie pour y représenter son pays la semaine dernière.

Une référence au passé colonial français

Après être resté sous domination ottomane pendant quatre siècles, le Liban a été placé sous mandat français de 1920 à 1943, date de son indépendance. Les attaques virulentes du président Erdogan surviennent dans un contexte de tensions marquées entre la Turquie et la France, liées notamment à des intérêts divergents en Libye et en Méditerranée orientale.

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Les recherches turques de gisements de gaz dans cette zone maritime ont provoqué l'ire de la Grèce et de l'Union européenne. En soutien à Athènes, Paris a dénoncé les actions "unilatérales" d'Ankara. La France a également annoncé, ce jeudi 13 août, avoir temporairement renforcé sa présence militaire en Méditerranée orientale.

La presse pro-gouvernementale turque s'est indignée de cette nouvelle, et a accusé la France de "chercher la guerre". Recep Tayyip Erdogan n'a pas commenté la décision française, mais il s'en est pris sans le nommer à un "pays qui n'a pas de littoral en Méditerranée orientale", lui intimant de "ne pas se croire plus grand qu'il ne l'est".

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