C'est (déjà)
parti pour la présidentielle américaine. L’élection est le 3 novembre,
mais la plupart des électeurs se seront exprimés avant cette date. Selon un
sondage, seulement un tiers d’entre eux devraient attendre le jour de
l’élection pour voter.
Alors ici
chaque État établit les règles de vote. Ça commence ce vendredi dans le
Minnesota, et ces jours-ci, dans sept autres États, dont le Michigan et la
Pennsylvanie, qui pourraient déterminer l’élection. Il n’y a que neuf États sur
50 qui n’ouvrent leurs bureaux de vote que le jour du scrutin. Et puis vous avez
le vote par correspondance.
Près la
moitié des États sont en train d’envoyer leurs bulletins aux électeurs, qui
peuvent envoyer leur vote par la Poste. Et dans certains États comme la
Californie, la Floride ou l’Arizona, une partie importante des électeurs ont
pris l’habitude de voter par correspondance. Et on en attend beaucoup plus
cette année à cause du coronavirus.
Ça dépend
aussi des États. Certains comptent à l’avance, d’autres le soir même, et dans
les jours qui suivent pour les courriers postés le jour du vote. Ça a déjà été
chaotique dans plusieurs États lors d’élections serrés ces dernières années, où
il a fallu attendre plusieurs jours ou semaines pour que tous les bulletins par
correspondance soient comptés.
En 2018,
pour les élections de mi-mandat, le soir du vote, le camp Trump semblait avoir
mieux résisté que prévu, ce n’est quelques jours plus tard, quand tous les
votes ont été comptés, qu’on a vu l’ampleur de la vague démocrate. Ça vous
semble compliqué ? Et bien voici un scénario qui donne des cauchemars à
beaucoup de gens ici.
Imaginons
que le scrutin soit aussi serré qu’en 2016, ça s’était joué à 70.000 voix dans trois
états. Quel que soit le vainqueur, Biden ou Trump, est-ce que l’autre va
reconnaître sa défaite ? Ou va-t-il contester le décompte des votes par
correspondance dans tel ou tel État ? Les démocrates accusent déjà le camp
Trump de faire pression sur la Poste pour ralentir la livraison.
Imaginez si
chacun des deux candidats va en justice pour faire invalider tel ou tel bac
d’enveloppes avec des votes égarés dans un entrepôt. Et ainsi de suite ville
par ville, État par État. Comptage, recomptage, guerre devant les tribunaux, ça
peut remonter jusqu’à la Cour Suprême. On l’a vu en l’an 2000 entre Bush et
Gore, ça avait duré des semaines, mais on ne parlait là que des bulletins dans
quelques comtés de Floride. Cette année, ce cauchemar pourrait se reproduire un
peu partout dans le pays.
Trump prédit un énorme désordre, il conteste par avance la validité de certains votes par correspondance (alors que lui-même vote par correspondance). Il a tweeté il y a quelques heures : "Le résultat de l'élection du 3 novembre pourrait ne JAMAIS ÊTRE DÉTERMINÉ AVEC PRÉCISION." Il a écrit en majuscule. Et il répète aussi souvent qu’il ne peut pas perdre l’élection… sauf si c’est truqué. Donc l’élection commence bien avant le 3 novembre… et pourrait finir bien après.
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