ÉDITO - Suspense autour de la démission de Pedro Sanchez : "On se serait cru dans une telenovela", raille Alba Ventura

Pendant 5 jours, le Premier ministre espagnol a maintenu le suspense autour de sa démission. Quel numéro de claquettes ! Pedro Sanchez a vraiment le sens du happening. Pendant 5 jours, il s'est enfermé chez lui, après la mise en cause de sa femme Begonia, poursuivie pour trafic d’influence à la suite d’une plainte d’une association d’extrême droite (une plainte qui ne semblerait pas fondée, mais qui a entrainé une crise politique). Un épisode politico-judiciaire qui a conduit Pedro Sanchez à se demander, dans une lettre adressée à son peuple, s’il avait encore à cœur de faire de la politique...

Comme ça fait 35 ans qu’il est dans la politique, personne n’aurait dû en douter. Mais pendant 5 jours, il a mis en émoi ses amis et ses adversaires et mis en ébullition les journalistes politiques espagnols. Pendant 5 jours, toutes les rumeurs ont circulé. Il était question de son remplacement, puis de nouvelles élections, ou encore d’un vote défavorable au Parlement, et l’idée de son départ s’est quasiment imposée. Les ministres socialistes étaient complètement désemparés, n’ayant aucune solution de rechange. Le monde semblait s’écrouler pour la gauche espagnole... jusqu’à hier, lorsqu’il a pris la parole sur les coups de 11h : "J’ai décidé de rester, avec plus de force encore si cela est possible. Begonia et moi savons qu’ils ne vont pas s’arrêter en chemin mais nous sommes prêts à y faire face".

On se serait cru dans une telenovela : "Amour, gloire, politique et beauté", sans castagnettes. Pour les journalistes espagnols, ce n’était qu’un énième coup de théâtre dont Sanchez a le secret. Comment on dit déjà ? Quand on se regarde, on se désole, quand on se compare, on se console !

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