Vous convoquez la presse et vous filez à l’anglaise. C’est ce qu’a fait Jordan Bardella, jeudi dernier. Il avait organisé cette conférence de presse après le discours d’Emmanuel Macron pour répondre au président. Jordan Bardella a lu un texte préparé pour lui et il est parti en laissant son directeur de campagne aux questions des journalistes. Quand on est tête de liste, on défend des positions, des principes, surtout quand on est en tête dans les sondages. Bardella, c’est l’art de l’esquive !
Il a quand même eu le toupet d’expliquer qu’il avait eu un pépin de santé... Comme il est le favori, il ne veut prendre aucun risque et il sait que chaque prise de parole est un risque. D’ailleurs les fois où il s’est exposé, il a montré ses failles. C’est pour cela qu’il a été remplacé sur des plateaux télé par d’autres membres du RN, plus à l’aise que lui sur certains sujets. C’est pour cela qu’il choisit ses adversaires, comme Raphaël Glucksmann, le candidat PS-Place Publique. Sur le fond, il était nettement moins bon, mais sur la forme, il arrivait à faire illusion et il pense que c’est suffisant aux yeux de ses électeurs. C’est pour ça qu’il a boudé les débats.
Alors, il va en faire désormais de plus en plus (notamment sur RTL le 5 mai avec tous les autres candidats) mais il en a refusé 3. Il a refusé d’aller sur la chaîne Public Sénat en disant : "Je ne vais pas aller parler sur Télé coquelicot". Un peu arrogant sur les bords ! Au RN, on est "des traumatisés du débat" depuis le crash en direct de Marine Le Pen à la présidentielle de 2017. Donc on est dans ce que l’on appelle le "damage control" c’est un terme anglais de communication qui signifie "le contrôle des dégâts" : limiter les dégâts, ne pas se mettre en difficulté.
Mais chez les électeurs de Jordan Bardella, la plupart sont sûrs de leur vote pour les européennes. Mais enfin, s’il veut être un leader politique, il va quand même falloir accepter le débat démocratique et faire preuve de solidité, montrer qu’il y a quelqu’un derrière l’affiche. Il a quand même dit qu’il aspirait à devenir Premier ministre. Sauf qu’il est aujourd’hui un objet de communication. Il en maitrise les techniques, il est doué, mais sur le fond il ne pèse pas. Ce que n’a pas intégré Jordan Bardella, c’est que l’Europe porte des sujets importants pour le vote dans 3 ans : l’immigration, l’écologie, l’énergie, l’indépendance, la défense... Il n’a pas investi ces sujets, il fait des punchlines, mais c’est un peu court et ça commence à se voir.
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