C'est terrifiant. Il ne se passe pas un jour sans que des écolières ne soient prises de vomissements, de nausées ou de maux de tête. C'est d'abord une odeur désagréable qui est ressentie, puis des malaises. À l'école primaire, au collège, au lycée, même dans certaines universités, les élèves sont victimes d'attaques chimiques par gaz toxique.
Le phénomène est apparu fin novembre, quelques dizaines de jeunes filles ont été transférées aux urgences, hospitalisées pour empoisonnement. Et puis, les intoxications se sont répandues. Un des sites internet qui recensent ces violences faisait état de 205 établissements scolaires touchés. Heureusement, il n'y a pas eu de décès.
Le gouvernement a fait savoir, il y a trois mois, qu'il avait diligenté une enquête, mais personne n'a été arrêté. Et puis, le régime et le président iraniens ont accusé un complot américain.
Les femmes ont été aux avant-postes depuis la mort de Mahsa Amini, puis les étudiantes ont suivi, puis les filles dans les écoles et les collèges, un peu partout. On les a vues toutes petites se rebeller contre le voile, contre les Mollahs. Personne n'est dupe que le régime cherche à les punir, se venger, faire peur, les empoisonner, empêcher de nouvelles manifestations. Personne n'est dupe de la volonté d'instaurer la terreur chez les femmes et leurs filles. Personne n'est dupe de ce régime qui cherche à assassiner ses enfants.
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