Dès son discours de prise de position, on a pu observer une certaine confusion des genres. Lundi soir, Donald Trump mentionnait dans son discours que "nous allons envoyer le DOGE sur Mars". Pour rappel, le DOGE, est le département de l’efficacité gouvernementale qu’il dirige désormais.
La conquête de Mars est un projet de Donald Trump, mais est aussi celui d’Elon Musk, possédant d'ailleurs les fusées susceptibles de concrétiser cet objectif. Même si c'est en riant que le nouveau président des États-Unis a tenu ces propos, cette blague est dorénavant possible, indiquant que quelque chose a changé.
Dans la tradition des populistes l'ayant précédé, Donald Trump, a beaucoup prospéré sur l’idée qu'il allait changer les choses. Pourtant, ce type de dirigeants se révèle souvent aussi impuissants que les autres. Elon Musk, lui, arrive auréolé de réalisations concrètes : Tesla, Starlink, Space X.
C’est l’une des grandes différences entre le premier et le second mandat de Donald Trump, en dehors de la radicalisation du discours, il y a un passage du verbe à l’action. Ce passage est désormais incarné par Elon Musk, pour le meilleur ou pour le pire.
Le contraste est saisissant entre les différentes facettes de cet homme. D’un côté, il a objectivement été capable de faire usage de son cerveau, de sa raison : sinon ses fusées ne décolleraient pas et surtout n’atterriraient pas.
De l’autre côté, il y a la diffusion d'idées mensongères et complotistes sur son réseau X. Elon Musk, combine ces deux facettes ! Oublier son intelligence, c’est se condamner à la médiocrité, oublier sa bêtise, c’est accepter la décérébration en vogue et la post-vérité.
L'Amérique et le monde devront apprendre à composer avec le deuxième homme le plus puissant du monde. Après tout, la technologie, c'est du pouvoir. Pourtant, Musk n'est que deuxième dans la liste des individus les plus puissants du monde.
Le 20 janvier 2025 à Washington, d'autres figures influentes étaient présentes, comme Jeff Bezos, patron d’Amazon, Mark Zuckerberg (patron de Meta, c'est-à-dire Amazon, Instagram, WhatsApp) ou encore Sundar Pichaï (Alphabet, c'est-à-dire Google, YouTube, etc) et même le patron de TikTok, Shou Chew. Ils se sont tous prosternés devant Donald Trump. Le pouvoir politique, en tout cas américain, conserve la prééminence et Elon Musk, ferait bien de ne pas l’oublier.
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