Nouveau coup de théâtre dans la crise douanière lancée par Donald Trump. Le président américain a annoncé, mercredi 9 avril, sur son réseau social Truth, qu'il allait ramener à 10% les droits de douane imposés au reste du monde. Dans le même temps, il compte désormais imposer 125% de droits de douane sur les produits chinois en réponse aux représailles de Pékin.
"Du fait du manque de respect de la Chine à l'égard des marchés mondiaux (...), je hausse les droits de douane sur la Chine à 125%", a écrit le locataire de la Maison Blanche, ajoutant que "du fait de la volonté de plus de 75 pays de négocier, j'ai autorisé une pause de 90 jours et des droits réciproques substantiellement réduits durant cette période, de 10%, également effectifs immédiatement" pour les autres pays.
"Il faut être flexible", a justifié le président américain lors d'un échange avec la presse à la Maison Blanche, en reconnaissant que sa retentissante annonce d'un matraquage douanier généralisé la semaine dernière "effrayait un peu" les investisseurs, et les avait rendus "fébriles."
Donald Trump a toutefois indiqué, plus tard ce mercredi, qu'il ne pensait pas augmenter encore ces taxes envers la Chine. "Je n'imagine pas devoir de nouveau le faire. Et je ne pense pas que ce sera nécessaire. Vous savez, nous avons calculé ça avec beaucoup de précision", a-t-il déclaré à des journalistes dans le Bureau ovale.
Alors que les deux grandes puissances se rendent coup pour coup sur le front commercial, le président américain a prédit mercredi un accord commercial avec le reste du monde, y compris la Chine. "Il y aura un accord avec la Chine, il y aura un accord avec tous (les pays)", a-t-il assuré. "La Chine veut conclure un accord" mais "ne sait pas très bien comment s'y prendre", a-t-il ajouté.
Pékin a été puni pour avoir répliqué aux droits de douane américains malgré les avertissements de Washington, a expliqué le milliardaire républicain. "Ce sont des gens très fiers, a-t-il dit à propos des Chinois. Et le président Xi (Jinping) est un homme fier. Je le connais très bien".
La tempête... après une autre tempête. La Bourse de New York s'est automatiquement envolée ce mercredi 9 avril après l'annonce de Donald Trump. Vers 18h30 (GMT), le Dow Jones bondissait de 5,61%, l'indice Nasdaq de 7,44% et l'indice élargi S&P 500 de 6,22%. La Bourse de Paris, qui a enregistré lundi 7 avril sa pire séance depuis trois ans, pourrait connaître le même sort, tout comme de très nombreuses bourses mondiales.
Les cours du pétrole, en grande difficulté en début de séance, ont également connu le même état de choc. Vers 17h30 (GMT), le prix du baril de Brent de la mer du Nord gagnait 0,97% à 63,43 dollars après avoir dévissé de plus de 5% en cours de séance, et s'être affiché brièvement au plus bas depuis février 2021. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, prenait 1,17% à 60,28 dollars après avoir lui aussi chuté de plus de 5%.
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