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Des véhicules médicaux et de secours sont garés près du lieu d'une explosion dans un immeuble résidentiel à Trévoux, près de Lyon, qui a fait au moins quatre blessés et tué deux enfants, le 15 décembre 2025.
Crédit : Alex MARTIN / AFP
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Le souffle a fait de lourds dégâts. Une explosion survenue dans un immeuble d'habitation à Trévoux, dans l'Ain, vers 17h30, a causé la mort de deux enfants en bas âge ce lundi 15 décembre, d'après un bilan encore susceptible d'évoluer dans les prochaines heures.
C'est au rez-de-chaussée d'un bâtiment des hauteurs de la ville qui comporte quatre étages, dans cette ville de 7.000 âmes située à une quarantaine de kilomètres au nord de Lyon, que la détonation entendue à des kilomètres à la ronde s'est produite, emportant murs et vitres.
Le bâtiment ne s'est pas totalement effondré mais des personnes ont été ensevelies sous les décombres. "La préfète de l’Ain adresse ses condoléances les plus attristées aux proches des victimes", écrit la préfecture dans un communiqué, dont le bilan provisoire "fait état de six victimes", en comptant les deux mineurs décédés.
"Une personne avec trois enfants était chez elle quand ça a explosé", a déclaré à l'AFP Philippe Berthaud, adjoint municipal au Logement, sachant que la mère et son fils aîné sont indemnes.
Dégagés des décombres en arrêt cardio-respiratoire, ses deux autres enfants de trois et cinq ans ont été déclarés décédés peu après, selon les secours.
Les autres blessés sont "médicalisées sur place", a indiqué la préfecture sans donner de détails sur leur état. Mais il se pourrait qu'au moins une personne soit toujours sous les décombres, dixit le maire (LR) de Trévoux Marc Péchoux sur BFM Lyon. Ce dernier évoque un "bilan dramatique" et parle de son côté de "sept personnes blessées légèrement".
D'importants moyens humains et matériels ont été déployés pour les secours et les investigations. En tout, une cinquantaine de sapeurs-pompiers munis de 36 engins et des secours médicalisés ont été dépêchés sur les lieux, a précisé la préfecture dans un communiqué. Un poste de commandement a été installé dans une piscine à proximité.
La préfète de l'Ain a activé le plan nombreuses victimes (Novi), qui permet de mobiliser tous les acteurs de la chaîne de secours en cas de nombreuses victimes sur un même lieux. Dans le même temps, le maire a enclenché un plan communal de sauvegarde.
Par ailleurs, 45 gendarmes sont mobilisés en appui des opérations de secours et sécurisation, selon nos informations. La brigade de recherche de Trévoux est saisie de l'enquête appuyée par la Cellule d'identification criminelle et l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN).
Pour autant, ces gros moyens ne présagent en rien l'issue de l'enquête.
Concrètement, ce dispositif ne veut pas forcément dire qu'il s'agit d'une origine criminelle : celui-ci est seulement à la hauteur de la gravité du sinistre et de la nécessité de trouver sa cause. La piste du gaz n'est pour l'heure ni écartée ni privilégiée.
"Il est trop pour dire ce qui s'est passé, manifestement c'était à l'intérieur d'un appartement", a estimé Marc Péchoux, maire (LR) de Trévoux, sur BFM Lyon. "Elle ne sait pas pourquoi [cela a explosé]", expliquait aussi Philippe Berthaud, adjoint de la mairie au sujet de la mère de famille, qui a perdu ses deux enfants.
Les gendarmes ont mis en place un périmètre de sécurité. La préfecture du département, qui appelle la population à éviter le secteur encore bouclé vers 19h30. "Le risque n'est pas encore écarté", a-t-elle précisé.
"Je suis avec attention l’évolution de la situation à Trévoux dans l’Ain, et j’adresse mes condoléances sincères aux familles des jeunes victimes", a fait savoir le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez sur X.
Entre une trentaine et une cinquantaine d'habitants sinistrés ont été évacués et abrités dans un gymnase situé à proximité. Une cellule d'urgence médico-psychologique a été activée, selon la préfecture.
La déflagration était tellement forte que les vitres de deux établissements scolaires à proximité se sont brisées, a indiqué cette même source, qui précise que les responsables des établissements n'ont pas signalé de blessés.
"J'étais dans le lycée, on a entendu un gros boum, ça a fait tout trembler", "le lycée a été évacué", "on a paniqué", ont décrit à l'AFP deux lycéennes.
L'édile de la commune a indiqué que l'école en question resterait "fermée jusqu'à la fin de la semaine" afin que les pompiers passent voir l'état des bâtiments.
Contacté par l'AFP, le parquet de Bourg-en-Bresse n'était pas joignable dans l'immédiat.
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