C'est un objectif affiché par Donald Trump durant son second mandat. Lors de son discours d'investiture, le président américain a affirmé que les États-Unis allaient "planter" le drapeau américain "sur la planète Mars" d'ici 2029. Comme le rapporte le magazine Newsweek, qui a récemment réuni les meilleurs experts spatiaux, cette perspective sera bien réalisable un jour mais certainement pas avant 2029.
Tout d'abord parce que les fenêtre de tirs sont extrêmement rares pour une telle odyssée, il n'y en a que deux durant les quatre prochaines années, durant le second mandat de Donald Trump. Mais le principal obstacle actuel pour rallier Mars réside avant tout dans la vitesse. Même en suivant une trajectoire optimale en utilisant un minimum d'énergie, un vaisseau spatial aurait besoin de quatre à cinq mois pour rallier la planète rouge.
"Nos moteurs ne sont pas encore assez rapides et le temps trop long (...) cela exposerait les humains à des radiations, potentiellement mortelles, pour lesquelles nous ne disposons pas encore de technologies de protection suffisantes", résument les experts auprès de Newsweek. "Nous aurons donc besoin d'une avancée majeure dans la technologie de propulsion ou de protection contre les radiations, ou idéalement dans les deux", poursuivent-ils.
Fervent partisan de Donald Trump et après avoir intégré son équipe gouvernementale, Elon Musk est supposé arriver à la rescousse du projet mais sa réussite avant 2029 paraît quasiment impossible. Même dans le cas où sa fusée Starship serait prête à temps pour ces fenêtres de lancement, il faudrait des systèmes de survie, de nouvelles capacités de communication, des améliorations majeures dans la fiabilité du matériel et de nombreuses autres technologies qui n'existent pas encore.
"Les fusées sont la partie facile. Cela ne veut pas dire qu'atteindre Mars est impossible, loin de là. Mais y arriver en quatre ans à partir de notre point actuel l'est presque certainement", estiment encore les experts américains. De son côté, Elon Musk pousse pour que les programmes de la Nasa pour retourner sur la Lune soient coupés et que et les crédits soient réorientés vers Mars et Starship. Même si la perspective est enthousiasmante, même si la volonté est là, les Américains vont devoir se montrer patients dans leur conquête de Mars.
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