DOCUMENT RTL - Soldat franco-israélien tué : "Il est mort en sauvant des centaines de personnes", confie sa sœur

Quatre jours après l'attaque du Hamas en Israël samedi 7 octobre, le conflit a déjà fait plus de 2.200 morts de part et d'autre. Israël et la bande de Gaza continuent de vivre au rythme des raids aériens. Côté français, le bilan a également été revu à la hausse ce mercredi après-midi, avec 11 morts, annoncés. Dernière victime communiquée, Valentin Ghnassia, un franco-israélien originaire de Montpellier, parachutiste engagé dans l'armée depuis un an et demi. 

Sa sœur, Chloé Ghnassia, contactée à RTL, revient l'annonce de la mort de son frère : "J'ai vu deux militaires arriver et un médecin. Ils nous ont dit 'vous êtes le papa et la maman ? On est désolés de vous annoncer que votre fils est mort au combat en sauvant des centaines de personnes'".

Un souvenir déchirant pour la jeune femme, qui ajoute à propos de son frère : "Il m'a toujours dit : 'Je veux tuer personne, je veux juste sauver des gens, il n'y a que ça qui m'intéresse". Et d'éclater en sanglots : "Je ne reverrai plus jamais mon frère, parce que des terroristes l'ont tué, juste parce qu'il voulait sauver des gens. Et ça, ça m'a détruite, ma mère est détruite, mon père est détruit".

Il est resté huit heures à combattre [...] et il a permis d'évacuer des civils.

Corentin, beau-frère de Valentin Ghnassia

Son beau-frère, Corentin, a également accepté de s'exprimer sur RTL : "On a plus eu de nouvelles jusqu'à hier matin", explique le jeune homme, qui indique que la famille de Valentin, "sa sœur, son père et sa mère" étaient en Israël. "Hier matin, l'armée a toqué à leur porte et leur a annoncé le décès", confie Corentin, très affecté par la mort de Valentin. 

"Ce qu'on sait, c'est qu'il est parti au combat, qu'il est resté huit heures à combattre [...] et il a permis d'évacuer des civils", détaille encore le jeune homme, sous le choc. Selon lui, les militaires ont annoncé à sa famille que Valentin était mort "de plusieurs balles dans la tête". "Ses parents veulent voir le corps, et demain, il va être enterré", ajoute Corentin. 

"C'est ce qu'il voulait, être en Israël. C'est son pays, c'est là où il s'est forgé depuis un an et demi", précise Corentin, en larmes. Et de conclure : "C'est un deuil qui est insurmontable, même si on se dit qu'il est mort en héros". Le maire Montpellier, Michaël Delafosse, s'est joint aux hommages, adressant un dernier message au jeune homme sur X (ex-Twitter).