Deux militaires blessés, le suspect arrêté, un mobile à déterminer... Ce que l'on sait sur l'attaque contre des militaires près de la Maison Blanche

Une attaque a visé des militaires de la Garde nationale américaine, mercredi 26 novembre, à Washington. Ils ont été touchés par des "tirs ciblés" laissant deux d'entre eux dans un état critique. Un suspect a été arrêté.

Les tirs ont eu lieu en plein cœur de Washington, où des centaines de militaires de réserve patrouillent à pied depuis août, déployés à la demande de Donald Trump, malgré l'opposition des autorités locales démocrates. Il s'agit de l'attaque la plus grave contre la Garde nationale depuis que le président républicain a ordonné son déploiement dans des villes démocrates ces derniers mois.

Un suspect arrêté

Aux alentours de 14h15, heure de Washington, "un suspect est arrivé à l'angle de la rue, a soulevé son arme à feu et a tiré vers des gardes nationaux" en patrouille, a déclaré lors d'une conférence de presse Jeffery Carroll, un responsable de la police de Washington, décrivant l'assaillant comme un "tireur solitaire". D'autres gardes nationaux ont ensuite réussi à le maîtriser et à l'arrêter, a-t-il précisé.

Selon les médias américains, le suspect a été identifié par les forces de l'ordre comme étant de nationalité afghane et arrivé aux États-Unis en 2021. Selon les informations de CNN, le suspect avait demandé l'asile en 2024, ce que lui a accordé l'administration Trump en avril 2025.

Le président américain a indiqué sur son réseau Truth Social que le tireur présumé est également "sévèrement blessé". Il a également qualifié l'auteur "d'animal", et affirmé qu'il "paierait très cher" pour son acte. "Plus tôt aujourd'hui, à la veille de Thanksgiving, deux membres de la Garde nationale en poste à Washington, D.C., ont été abattus à bout portant lors d'une embuscade monstrueuse, à quelques pas de la Maison Blanche, a-t-il déclaré. Cette attaque odieuse est un acte de malveillance, de haine et de terrorisme. C'est un crime contre notre nation tout entière. C'est un crime contre l'humanité. L'Amérique ne pliera jamais et ne cédera jamais face au terrorisme. C'est pourquoi j'annonce ce soir que j'ai ordonné au Département de la Guerre de mobiliser 500 soldats supplémentaires pour protéger notre capitale. Nous rétablirons la sécurité totale de l'Amérique et nous traduirons en justice, rapidement et sans équivoque, les auteurs de cette attaque barbare."

Deux militaires dans un état critique

Après avoir d'abord annoncé la mort des deux militaires sur X, le gouverneur de la Virginie a rétropédalé dans l'après-midi, évoquant "des informations contradictoires" sur leur état de santé. Les deux militaires sont dans un "état critique", a tranché devant les caméras Kash Patel, le directeur du FBI, alors que la confusion a un temps régné sur leur sort. D'après les témoins présents lors de l'attaque, les secours ont évacué les deux militaires sur des civières.

Un mobile encore indéterminé

Le responsable de la police de Washington, Jeffrey Carrol a indiqué que l'enquête n'avait pas encore permis de comprendre le mobile de l'auteur. La Maison Blanche a reproché à l'opposition démocrate d'avoir "diabolisé" les soldats en critiquant leur déploiement et en accusant Donald Trump d'abuser de ses pouvoirs.

Le président américain a qualifié le drame "d'acte de terreur". "C'était un crime contre notre nation tout entière (...) C'était un crime contre l'humanité", a-t-il précisé.

Des militaires déployés depuis août

Les tirs ont eu lieu dans un climat politique extrêmement tendu aux États-Unis, marqué par l'assassinat début septembre de Charlie Kirk, un jeune influenceur ultra-conservateur proche de Donald Trump. Le président américain avait lui-même échappé à une tentative d'assassinat lors de la campagne présidentielle de 2024.

Ces derniers mois, le président a déployé la Garde nationale à Los Angeles et Washington, malgré l'opposition des autorités locales démocrates, affirmant que ces renforts étaient nécessaires pour combattre la criminalité et l'immigration illégale.

Parallèlement à ce drame, l'administration Trump a sollicité une cour d'appel fédérale pour suspendre en urgence une décision d'un juge fédéral qui ordonnait le retrait de la Garde nationale de Washington, DC, rapporte CNN. La semaine dernière, le juge avait jugé ce déploiement illégal.

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