Donald Trump sonne la contre-offensive. Nombreux sont les proches du président américain, menacé par le Congrès d'une procédure de destitution, à être montés au front dimanche pour renverser l'affaire ukrainienne à leur avantage. "Ici, c'est le président le lanceur d'alerte", a ainsi estimé Stephen Miller, un des conseillers du milliardaire new yorkais.
"La réalité est que si le président des États-Unis n'avait pas demandé une enquête sur ça, il n'aurait pas fait son travail", a appuyé sur Fox News Rudy Giuliani, l'avocat personnel du milliardaire new-yorkais qui mène la contre-enquête.
Dans le même temps, le président a tweeté un message similaire. "Comme tout Américain, je mérite de rencontrer celui qui m'accuse" --le lanceur d'alerte-- ainsi que toute personne lui ayant fourni des informations (...) Cette personne était-elle en train d'ESPIONNER le président des USA? Graves conséquences!" a-t-il menacé.
Depuis qu'un agent américain du renseignement a signalé à sa hiérarchie que le président républicain avait "sollicité l'ingérence" de l'Ukraine en demandant à son homologue Volodymyr Zelensky d'enquêter sur Joe Biden, son principal adversaire supposé pour l'élection présidentielle de 2020, démocrates et républicains s'écharpent sur la fiabilité de ce lanceur d'alerte et se renvoient les accusations de corruption.
A contrario, les républicains accusent Joe Biden d'avoir fait pression pour obtenir la démission d'un procureur ukrainien qui enquêtait sur son fils Hunter, membre du conseil d'administration d'un groupe gazier ukrainien et accusé de corruption.
Parallèlement à cette riposte républicaine, l'administration Trump a relancé l'épineuse enquête sur les emails d'Hillary Clinton, qui avait empoisonné la campagne de la candidate démocrate lors de la présidentielle de 2016, a révélé le Washington Post. Selon le quotidien américain, qui cite plusieurs responsables sous couvert d'anonymat, l'enquête, qui pourtant avait été abandonnée, a été relancée en août 2019.
Hillary Clinton était alors accusée d'avoir utilisé un serveur de messagerie privé lorsqu'elle était secrétaire d'Etat (entre 2009 et 2013), à la place du serveur gouvernemental sécurisé à travers lequel elle aurait dû envoyer tous ses courriels. Quelques jours avant l'élection, le FBI avait décidé de ne pas poursuivre l'épouse de l'ancien président Bill Clinton, même si son directeur de l'époque James Comey avait souligné qu'elle avait fait preuve d'une "négligence extrême".
La relance de l'enquête "n'a rien à voir avec qui est à la Maison Blanche", s'est pourtant défendu un responsable du département d'État. "C'est juste le temps que ça prend de parcourir des millions d'emails, à peu près 3 ans et demi". Mais un ancien responsable de l'administration américaine a estimé pour sa part qu'il s'agissait d'une manière pour les républicains de "maintenir en vie le problème des emails de Clinton", à l'approche de l'élection présidentielle. La campagne pour 2020 est bel et bien lancée.
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