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Un enfant soigné après le bombardement de l’hôpital de Nasser, le 20 août 2025
Crédit : Abdallah F.s. Alattar / ANADOLU / Anadolu via AFP
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Cela fait près de deux ans désormais que la guerre sévit à Gaza. La population est sous les bombes et 83% des victimes seraient civiles, selon une enquête menée par plusieurs médias d’après des données internes des services de renseignement israéliens.
Sur place, les moyens sont limités et seules quelques organisations humanitaires ont encore accès à l’enclave. C’est le cas de Médecins sans frontières. Chirurgien orthopédiste, François Jourdel est allé dans l’enclave palestinienne deux fois depuis le début de la guerre. Il explique à notre micro avoir passé l’essentiel de son temps à l’hôpital de campagne Deir el-Balah, créé par MSF.
Le médecin décrit des conditions qui ne sont loin d'être optimales pour pratiquer des soins : "Au mois d'août, dans la bande de Gaza, il fait 35 ou 30 à l'ombre. Physiquement, c'est quand même assez dur. Il y a des courants d'air, il y a de la poussière. On essaye de faire que ce soit le plus propre possible, mais ce n'est pas complètement hermétique."
Il se rendait également régulièrement à l’hôpital Nasser pour "donner un petit coup de main aux chirurgiens". Celui-ci a été touché par une double explosion à la fin du mois d’août. François Jourdel n’était pas présent mais explique que les conséquences "d’une explosion dans un hôpital surpeuplé et d’une deuxième explosion au moment où les secouristes arrivent (…) sont horribles". Le médecin décrit l’horreur de voir "des gens rapporter aux urgences des morceaux de corps humains qu’ils ont retrouvés aux alentours de l’hôpital" afin de les enterrer.
François Jourdel est suivi par la psychologue de l’association pour l’aider à vivre avec les traumatismes qu’il porte aujourd’hui. Il raconte qu’à son retour à Gaza, deux ans après sa première mission, il a revu un infirmier qui lui a annoncé la mort de son enfant dans une explosion, dont il avait la vidéo. Des sanglots dans la voix, il nous raconte essayer "de rester solide sur ses deux pieds, mais malgré tout, c'est quand même dur".
Après sa première mission il y a deux ans, en novembre 2023 après deux mois de guerre, il "avait déjà l’impression que tout était détruit en voyant beaucoup d’immeubles" à terre. Deux ans plus tard, François Jourdel décrit "des zones qui ont été réduites à néant" et "complètement nivelées. Il ne reste plus qu’un mur sur des kilomètres". "Ça ressemble à Verdun", explique même le médecin. "Il n’y a plus de végétation, il n’y a plus rien".
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