Alors que l'affaire a fait polémique et s'est retrouvée propulsée dans les médias, trois Serbes ont été mis en examen et écroués à Paris, suspectés d'avoir dégradé des lieux juifs à Paris avec de la peinture verte.
Ces derniers sont soupçonnés d'avoir aspergé de peinture verte le mur des Justes du Mémorial de la Shoah, deux synagogues et un restaurant de la communauté juive du IVe arrondissement et une synagogue du XXe arrondissement dans la nuit du 30 au 31 mai le week-end dernier.
Ils sont soupçonnés d'avoir agi dans le but de servir les intérêts d'une puissance étrangère, possiblement la Russie.
Selon l'AFP, informée par une source judiciaire le 6 juin, deux de ces suspects sont nés en 1995 et un en 2003. Ils ont été mis en examen dans la soirée du 5 mai par un juge d'instruction, après l'ouverture d'une information judiciaire par le parquet de Paris.
Ils sont mis en cause pour dégradations sur biens privés, d'un bien classé et d'un édifice de culte, ces trois infractions ayant été commises en réunion, en raison de la religion ou de l'ethnie supposée, et dans le but de servir les intérêts d'une puissance étrangère.
Ces infractions sont passibles de 20 ans de détention criminelle et de 300.000 euros d'amende. Selon une source proche du dossier, les enquêteurs suspectent la Russie d'avoir instigué ces actions.
La Serbie n'a jamais coupé ses liens historiques et politiques avec la Russie, et n'a imposé aucune sanction à Moscou depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022.
Plusieurs vols quotidiens relient Moscou à Belgrade, où se sont installés plusieurs dizaines de milliers de Russes ces trois dernières années.
Selon la source proche du dossier, les mis en cause auraient échangé des messages sur Telegram avec d'autres protagonistes qui n'auraient pas été interpellés à ce stade. Les trois hommes, présentés par cette source comme des exécutants simplement motivés par une rémunération mais sans conscience des enjeux géopolitiques, avaient été interpellés lundi 2 juin dans les Alpes-Maritimes alors qu'ils s'apprêtaient à quitter le territoire.
Deux d'entre eux ont été placés en détention provisoire, la justice se prononcera prochainement sur la détention du troisième, selon la source judiciaire indiquant auprès de l'AFP que les trois suspects sont deux frères et un troisième homme déjà établi en France depuis plusieurs années.
La piste d'une opération de déstabilisation venue de l'étranger a rapidement été envisagée par les enquêteurs. "Dès le départ, nous avons pensé à une opération de cet ordre, compte tenu des similitudes avec le mode opératoire" utilisé pour des tags de mains rouges sur le mur des Justes du Mémorial de la Shoah, l'année dernière, a confié à l'AFP une source proche de l'enquête.
Dans cette affaire, trois Bulgares, soupçonnés de les avoir peintes, ont été mis en examen et écroués fin 2024. Les tags de mains rouges, symbole pouvant être lié au lynchage de soldats israéliens à Ramallah en 2000, ont été analysés par les services de sécurité comme une opération d'ingérence de la part de Russophones.
A l'automne 2023, deux Moldaves ont été interpellés pour avoir tagué des étoiles de David sur des façades d'immeubles parisiens, dans une autre opération présumée d'ingérence.
Viginum, l'organisme français de lutte contre les ingérences numériques étrangères, a affirmé début mai 2025 que près de 80 opérations de désinformation ont été menées en ligne entre fin août 2023 et début mars 2025 par "des acteurs russes" ciblant principalement le gouvernement ukrainien et les pays soutenant l'Ukraine, dont la France.
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