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Quelles sont ces "ingérences russes" que craignent les services secrets français ?

La DGSI a demandé aux forces de l'ordre de porter une attention particulière aux "signaux faibles" pouvant être les prémices d'opérations d'ingérences menées par les services de renseignements russes.

Le siège de la DGSI est situé à Levallois-Perret dans les Hauts-de-Seine (illustration).
Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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Nathan Joubioux & AFP
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Alors que la menace russe s'intensifie, la vigilance quant aux opérations d'ingérences menées par les services de renseignements russes dans le pays doit s'accroître. Dans une note datée du 14 février que l'AFP a pu consulter ce vendredi, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a demandé aux forces de l'ordre de faire remonter tous les "signaux faibles" de possibles opérations russes ; après plusieurs actions de ce type à l'échelle européenne.

Afin de pouvoir mener "des activités d'ingérences", les services de renseignements russes ont mis en places des "modes opératoires alternatifs mobilisant des réseaux de "proxies" (intermédiaires, NDLR)", détaille également cette note, signée par Céline Berthon, la nouvelle directrice de la Sécurité intérieure, et adressée aux directeurs de la police nationale (DGPN) et de la gendarmerie nationale (DGGN), ainsi qu'au préfet de police de Paris.

Des actions "subversives" et parfois "violentes"

Ces opérations se traduisent par des "actions subversives", menées par ces "proxies" et relevant généralement de "délits de droit commun", poursuit le DGSI, qui prend, comme exemple, "des dégradations de biens publics (graffitis, tags), des placardages d'affiches, de tickets ou des distributions de flyers". 

L'une des dernières ingérences russes remonte à octobre dernier : des étoiles de David avaient été taguées au pochoir sur des immeubles en région parisienne. Cette opération avait été pilotée par les services de sécurité russes (FSB), a révélé une source proche du dossier, ce vendredi 23 février, confirmant ainsi une information du journal Le Monde. Un couple de Moldaves avait été interpellé et le commanditaire présumé, un homme d'affaires moldave prorusse, identifié. La France avait, en outre, condamné en novembre une "ingérence numérique russe" dans cette affaire.

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Ces opérations ont pour objectif d'"amplifier les dissensions et les fractures internes à la société française", en exploitant tout type de sujets, de la "réforme des retraites" à la "prise de position dans le conflit israélo-palestinien" ou au "dénigrement des JO 2024". Parfois, elles visent même à "soutenir ouvertement les intérêts de la Russie", en "dénonçant la politique étrangère de la France, des États-Unis ou de l'Otan".

Les services de renseignements russes peuvent également planifier des "actions de natures violentes", explique la DGSI, qui évoque des "menaces ou agressions physiques, notamment à l'encontre de ressortissants ukrainiens ou de dissidents russes".

Des auteurs russophones basés en France

Alors que la France s'apprête à accueillir les Jeux olympiques et paralympiques et à l'approche des élections européennes, la DGSI demande de "sensibiliser les services de sécurité publique susceptibles d'être amenés à traiter ce type de dossiers". Elle demande également de lui signaler "systématiquement" les actions de cette nature, dès l'identification de plusieurs "signaux faibles" qui peuvent alerter.

La note précise également le profil des auteurs. Ces actes sont "généralement commis par des membres des communautés russophones d'Europe de l'Est" qui peuvent séjourner "temporairement" en France ou y être "installées de longue date, légalement ou illégalement".

Avec ces attaques, la Russie pourrait tester la capacité de la France à encaisser. Car Moscou est "désagréablement surprise pas l'attitude des Européens dans la guerre d'Ukraine, car le soutien à l'Ukraine se renforce", expliquait, sur RTL, Jean-Dominique Merchet, journaliste à l'Opinion et spécialiste des questions militaires et stratégiques.

De possibles impacts sur l'économie

Un avis qui vient confirmer la position de Sébastien Lecornu, ministre des Armées. Jeudi 22 février, sur RTL, il estimait que "le comportement de la Russie en 2024 n'est plus du tout celui que l'on a pu connaître en 2022", car Moscou est "en difficulté sur le champ de bataille". 

Selon lui, la Russie a "une posture d'agressivité" et ces attaques cybers pourraient se multiplier sur "des infrastructures civiles, sur des mairies, des hôpitaux [...] avec toute la déstabilisation que cela peut donner, y compris sur notre économie".

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