Coronavirus : les États-Unis démentent avoir surenchéri sur des masques destinés à la France

Plusieurs présidents et présidentes de région ont affirmé avoir perdu des chargements de masques au profit des Américains, qui paient le prix fort pour les obtenir. Washington assure que le gouvernement des États-Unis n'est pas responsable.

Des masques de type FFP2

Crédit : FRED DUFOUR / AFP

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Les États-Unis ont affirmé n'avoir jamais acheté à la Chine des masques destinés à la France. Plusieurs responsable politiques français avaient lancé des accusations contre des acheteurs américains. "Le gouvernement des États-Unis n'a acheté aucun masque qui devait être livré par la Chine à la France", a indiqué un haut responsable de l'administration américaine. "Les informations affirmant le contraire sont complètement fausses", a-t-il ajouté, sous couvert d'anonymat jeudi 2 avril.

Tous les pays sont à la recherche de masques pour limiter la propagation du coronavirus et la concurrence est rude. La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a assuré avoir perdu un chargement de masques chinois au profit d'Américains. "Nous nous sommes fait prendre un chargement par des Américains qui ont surenchéri sur un chargement que nous avions identifié", a-t-elle déclaré sur LCI, jeudi 2 avril, sans préciser quelles entités, publiques ou privées, représentaient ces acheteurs.

Des pratiques similaires dénoncées par deux autres président sde région il y a quelques jours. "Sur le tarmac, les Américains sortent le cash et payent trois ou quatre fois (plus cher) les commandes que nous avons faites, donc il faut vraiment se battre", avait notamment déploré sur RTL Jean Rottner, président de la région Grand-Est. Là encore, il n'avait pas précisé l'identité de ces acheteurs américains.

Les Canadiens inquiets

De son côté, le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'est dit "très inquiet" de possibles détournements vers les États-Unis de masques commandés à la Chine par le Canada. "J'ai entendu parler de ces informations et bien sûr elles sont préoccupantes", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. "On comprend que les besoins aux États-Unis sont criants mais les besoins au Canada sont criants aussi", a-t-il ajouté.

Le nombre de cas de coronavirus a dépassé la barre des 11.000 au Canada, avec 134 morts. Le dirigeant a reconnu mercredi 1er avril qu'il ne pouvait pas garantir un approvisionnement suffisant en matériel médical pour les soignants canadiens, alors que le monde fait face à une pénurie de masques qui exacerbe la concurrence entre les pays.

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